Pensée Azizetique / Fegafoot : quand la mafia politique se mêle au football…
C’est ce samedi 16 avril 2022, que les grands électeurs de notre football vont sceller le choix du prochain candidat de la Fédération gabonaise de football. Ils sont (06) six candidats qui se bousculent au portillon de l’instance fédérale de notre football. Pierre Alain Mounguengui, candidat à sa propre succession ; Jérôme Efong Nzolo ; Dieudonné Ndoumou ; Dieudonné Wayi ; Valéry Ondo Ebe et Désiré Meba Me Fama. Sauf que, le fauteuil visé par ces six antagonistes, n’est destiné qu’à un seul homme. D’où la mise en branle des influences en tout genre.
Il faut indiquer à titre de rappel que, ces différents candidats vont se départager les 36 voix du collège électoral, sur fond d’accointance, de lobbying et autres influences pour briguer coûte que coûte, l’entité faîtière du sport roi.
Si au cours des préparatifs de ces hostilités de gouvernance du football gabonais, force est de constater que Valéry Ondo Ebe, Dieudonné Ndoumou, Désiré Meba me Fama et Dieudonné Ndoumou n’ont pas assez de proximité avec les Présidents de ligues et autres entités électorales, ainsi que les moyens financiers pour des opérations de charme, il est fort probable, au regard de la force de frappe des deux favoris, que le Grand duel de ce samedi à la Lambaréné, se joue entre Pierre Alain Mounguengui et Jérôme Efong Nzolo qui, s’étaient déjà affrontés il y a 5 ans de cela. Plus précisément en 2017. La bataille en les deux rivaux sera donc rude…
Cependant, 5 ans se sont écoulées, Efong Nzolo a t-il affûté ses stratégies pour remporter ce scrutin ? Rien n’est moins sûr.
Selon nos différentes sources de renseignements, ce dernier compterait sur ses beaux parents, en l’occurrence, Yann koubje et Yann Ngoulou, pour influencer les délégués. Mais seulement, ce qu’il semble ignorer, c’est que, dans la même situation, son épouse qui comptait sur ses assises au cabinet du Président de la République, avait fini par mordre la poussière lors des dernières élections. D’après les dires de ses détracteurs.
Quant aux Anti-Pierre Alain Mounguengui, ils estiment que ce dernier aurait dû jeter l’éponge, après avoir remporté les primaires lors des élections sénatoriales au sein du Parti Démocratique gabonais, formation politique dont il milite. Pour ses détracteurs, la veste de Sénateur que porte le Président sortant de la fédération gabonaise de football, lui conférait en cas de détournement avéré, une immunité parlementaire face à sa gestion dont ils jugent opaque. Chose qu’ils trouvent anormale.
Ceux qui souhaitent le départ de Pierre Alain Mounguengui, estiment que ce dernier se sent affaibli parce qu’il ne serait plus en odeur de sainteté avec les lobbys du pouvoir en place, du fait de la trahison dont a fait montre son mentor Séraphin Moundounga, lors des élections présidentielles de 2016 envers le chef de l’Etat. Ses détracteurs rappellent que c’est au nom de leurs affinités, que l’ancien Vice-Premier ministre, Séraphin Moundounga avait fait annuler la victoire de Moukagni Iwangou au profit de son filleul qui n’est autre pierre Alain Mounguengui.
Toutefois, Pierre Alain peut toujours compter sur ses accointances avec les présidents des ligues pour se maintenir. A l’opposé, en dépit du soutien du bord de mer au profit de Jérôme Efong Nzolo pour la présidence de la fegafoot, ce dernier pourrait toujours se faire laminer par Pierre Alain Mounguengui, du fait de sa proximité avec les présidents des clubs, tissée en sourdine au fil des années, grâce aux petits gestes du « bon grand ».
Selon des sources infiltrées de l’ambassade du Gabon au Cameroun, Pierre Alain Mounguengui les aurait logé au Cameroun tout frais payés ; nourris aux petits oignons avec des cachets et autres enveloppes. Et ce, pour qu’ils lui soient redevables le jour où il l’aura le plus besoin d’eux. A-t-on appris.
Autrement dit, au regard de sa proximité avec une grande partie du collège électoral, il est fort probable que Pierre Alain Mounguengui succède à lui-même.
Dans tous les cas, une éléction ne se gagne pas sur la base du trafic d’influence et autres chantages au nom de tel ou autres parapluie tapis dans les arcanes du pouvoir. Mais, plutôt dans les urnes, samedi prochain, tout comme elle s’est faite dans la même localité il y a cinq ans…
À bon entendeur….
Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon.