Pensée Azizetique/ 2ème Partie – PDG : Guerre des Clans, entre accusations et trahisons.
Par Ali Akbar Azizet. Dans l’épilogue de la 1ère Partie de cette communication, nous nous posions la question de savoir qui, de Cyriaque Mvourandjami et Éric Dodo bounguendza aura la tête de l’autre ? Revenons à nos moutons. Le Parti Démocratique Gabonais traverse une crise interne qui ne dit pas son nom. Des querelles intestines dûes aux intérêts financiers, aux égos et à la mégalomanie de certains cadres du Parti, y sèment la division et le pourrissement de l’idéologie politique d’Ali Bongo Ondimba. Chacun y va de ses accusations, tout en dénonçant le mauvais fonctionnement entretenu par les judas tapis dans l’ombre du Parti.
Les pro bounguendza, reprocheraient à l’actuel Directeur de cabinet politique du Distingué Camarade Président, d’avoir imposé Christine MBA Ndutume à la mairie de Libreville en duo avec Rose Christiane Ossouka Raponda, Premier ministre, Cheffe du gouvernement, et ce, à l’encontre du choix du Secrétariat exécutif, pour la bonne marche de l’institution municipale. A cet effet, le secrétariat exécutif ne reconnaît nullement Christine MBA Ndutume comme étant le choix du Parti, mais plutôt, celui du duo Ossouka Raponda – Mvourandjami.
Une divergence de choix qui aura suscitée des rancœurs au point que les antagonistes remettent en cause la qualité de l’occupant de la Présidence du groupe parlementaire PDG au sénat. Les bounguendza boys voient en cela, une auto proclamation, sinon, une usurpation. Une contestation voilée qui justifie la non reconnaissance par ces derniers, du bureau du Sénat mis en place.
Les proches de l’actuel locataire du siège du Parti au pouvoir s’interrogent réellement sur le choix de la nomination du Directeur de cabinet politique par le Distingué Camarade Président, au regard de ses agissements dont ils soupçonnent dubitatifs et suspects.
Une appréhension imaginaire et rancunière que réfutent les soutiens de Cyriaque Mvourandjami qui, estiment qu’Éric Dodo bounguendza brille dans la distraction et demeure à ce jour dans l’incapacité de gérer au quotidien le fonctionnement du Parti, à tel point que les membres du secrétariat exécutif et de son cabinet accumulent plusieurs mois sans indemnité mensuelle, au grand dam de leur collaboration.
Les Pro Mvourandjami dénonçent le saucissonage dont a été victime les secrétaires nationaux qui bénéficiaient auparavant d’une indemnité du Parti de 2. 600.000 FCFA. Aujourd’hui revue à la baisse, à hauteur de 2. 300 .000 FCFA. Soit une réduction de 300 000 fcfa. Un montant extirpé arbitrairement, et mis à contribution selon leurs arguments, pour la création de la chancellerie du parti. Chose qui ne convainc point les pro Mvourandjami qui, voient en cette manœuvre, une grosse anarque politique. Une pratique de gestion financière jugée fourbe, qui aura poussé les sceptiques à s’interroger réellement sur les missions de cette entité dirigée par Fabien Ovono Ngoua qui, depuis sa création, n’a nullement honoré les militants fidèles disposant pour certains, plus de 20 à 30 ans de militantisme au sein du Parti démocratique gabonais.
À quelques mois des élections présidentielles, législatives et locales, le parti démocratique gabonais ne rassure plus les militants et militantes, en dépit des fusions absorptions impulsées par le Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba, dans son élan de renforcement et de redynamisation à travers des adhésions au sein de cette formation politique créée le 12 mars 1968.
Le parti démocratique gabonais vit en conflit permanent à travers ses deux camps qui s’affrontent pour le contrôle du parti au pouvoir. Entre congrès, nominations et réaménagement au sein du Parti démocratique gabonais, avec l’arrivée des Partis absorbés, les militants et nouveaux adhérents sont dans l’expectative.
Pour les partisans d’eric Dodo bounguendza, enlever ce dernier au Secrétariat exécutif à quelques mois des élections présidentielles, serait risqué pour le Parti. Car, ce dernier, d’après eux, pourrait se sentir frustré et se liguer contre le régime actuel. Non sans relever que l’actuel secrétaire général du parti démocratique gabonais a été Directeur de cabinet de Paulette Missambo, potentielle candidate aux élections à venir, tout comme Guy Nzouba ndama, l’ancien Président de l’Assemblée nationale. Tous les deux, issus de la province de l’Ogooue lolo.
Sauf que, les pro Mvourandjami, trouveraient normal le départ du SG actuel. Car, selon eux, Éric Dodo bounguendza aura brillé tout au long de son passage, par la chasse aux sorcières et de l’étouffement des compétences. A titre d’exemple, le cas Christian Nyambi ndutu, ancien Trésorier général du Parti, remplacé par Youmou Andimi et Dina koussou, secrétaire nationale, remplacé par Estelle Flore Angangou, tout en créant un poste de secrétaire général adjoint chargé de la communication.
Pour couper court, en toute objectivité, qu’a régénéré et revitalisé Éric Dodo bounguendza après le départ de Faustin boukoubi, au secrétariat exécutif ? s’interrogent les partisans de Cyriaque Mvourandjami.
Pour sûr, les guéguerres au sein du parti contribuent plus à l’affaiblissement qu’au rayonnement du parti. C’est au Distingué Camarade président, Ali Bongo Ondimba qu’il revient de mettre de l’ordre pour ramener la sérénité à ce parti cinquantenaire. Parce qu’à l’heure actuelle, les militants et militantes ne savent plus la trajectoire que prend réellement ce parti au pouvoir.
Bref, vu la crise latente et les pratiques machiavéliques observées dans la gestion du PDG, si les deux camps en conflit n’arrivent pas à fumer le calumet de la paix entre temps, nous seront en droit de nous poser la question de savoir, qui, de Cyriaque Mvourandjami et Éric Dodo bounguendza aura la tête de l’autre à l’issue du prochain Congrès ou des prochaines nominations ?
2e partie
Nous y reviendrons
Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon.