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Gabon / Médias : Le Ministre de la Communication dort au premier banc !

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Depuis l’avènement au Gabon de la tristement célèbre pandémie de la Covid-19 en mars 2020, la presse privée gabonaise, bien qu’important en pareilles circonstances, voire indispensable pour la stratégie de riposte en matière d’information et de sensibilisation des populations, s’est retrouvée presqu’abandonnée à elle-même. Cela fera bientôt, deux ans que les médias privés et leurs journalistes observent avec regret et amertume la dégradation de leurs canards et par ricochet du métier du journalisme. Et ce, sous le regard indifférent du ministre de la communication, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou.

La presse privée gabonaise…

Conscients, des enjeux et défis auxquels le département ministériel en charge de la Communication devraient faire face dès la mise en place du plan stratégique de riposte contre la Covid-19, la presse privées gabonaise a naturellement placé l’espoir de la défense de ses intérêts et ses préoccupations multiformes entre les mains du numéro un du secteur Communication. Espérant ainsi, voir ce dernier, plaider pour la corporation tant auprès du Premier ministre, Chef du gouvernement, qu’au niveau du directoire du Copil, pour une prise en compte effective et objective de la presse privée, maillon essentiel de la lutte contre la Covid-19, à l’instar du Sénégal et bien d’autres pays. Mais hélas, notre « défenseur » s’en est sorti avec un bilan approximatif, voire mitigé. Favorisant à cet effet, la dégradation avancée du métier du journalisme et l’appauvrissement progressif des organes de presse privés gabonais.

Si une infine partie d’entreprises de presse privées a pu obtenir malgré cette indolence autoritaire, des moyens de subsistance dans cette imbroglio bien orchestrée, à travers des lobbies ou le copinage, il va sans dire que la majeure partie des médias privés confrontés aux affres de la discrimination durant cette longue période d’état d’urgence sanitaire contre la Covid-19, n’ont broyé que du noir. D’ailleurs, il a fallu des courbettes, pour que finalement, un groupuscule sous l’apparât de « representant des médias privés » sorti du gros lot des laissés pour compte, puisse se rendent auprès du ministre en catimini pour recevoir de ses mains, la prétendue aide du Copil, des miettes sans objectivité aucune… quelle honte pour notre département !

Quand à la subvention alouée à la presse privée gabonaise, la présence d’Edgard Anicet Mboumbou Miyakou à la tête de ce département ministériel, ne l’aura pas empêché de se s’atrophier davantage. Jadis, à hauteur de 500 millions de francs cfa, plutôt que de se stabiliser ou d’augmenter, elle se réduit d’année en année. Même là aussi, le patron actuel du secteur communication n’en a pas fait son cheval de bataille afin qu’elle soit rehaussée ne serait-ce qu’un tout petit peu. Tant entendu qu’en 2020, elle aura été budgétisée à hauteur de 100 millions de nos francs cfa, a t-on appris. Conséquence : les Organes de presse bénéficiaires se sont retrouvés avec des sommes irréalistes et éhontée. Avec en toile de fond, des critères d’éligibilité devenus de plus en plus drastiques. Toute chose qui tue la presse privée et, n’honore point le 4ème pouvoir gabonais aux yeux du monde, encore moins, le ministère de la Communication. Voila autant de défis auxquels les compétences du ministre Edgard Anicet, étaient fortement attendues durant la période cruciale de la Covid-19. Mais malheureusement, il n’en est rien du tout ! Si ce n’est exposer la corporation à la mendicité.

A suivre…

Valéry M.

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