Gabon / Le RPG enlève son corps dans l’idée de la paix des braves !
À deux ans de la présidentielle de 2023,les tractations visant à apaiser un climat socio-politique en ébullition semblent vouloir s’orienter vers le terrain des discordes. Le Secrétaire exécutif du BDC Christian Mavioga avait pris l’initiative de lancer un appel à la paix le 22 février avant d’être soutenu le 2 Mars 2021 par le groupe des 40 partis politiques dans lequel la majorité et l’opposition sont représentées. Une initiative qui avait eu l’approbation du Conseil national de la Démocratie (CND).
Cet appel intervient dans un contexte de crise socio-politique accentuée recensement par la crise sanitaire avec ses effets collatéraux. Sauf que cette initiative à la base louable est loin d’être approuvée par tous. C’est du moins ce qu’a fait savoir l’état major de la formation politique chère à Jean François Ntoutoume Émane, le rassemblement des patriotes républicains ( RPR).
Pourtant cette formation politique s’est vue représentée par un de ses cadres en la personne de Martial Obame Akwe aujourd’hui désavoué. Une situation s’apparentant à un amateurisme Politique et faisant surgir une banale interrogation mais qui vaut son pesant d’or. Comment un responsable d’un parti politique peut prendre part à des assises quelconques sans le quitus de son bureau exécutif lorsqu’on connaît tout de même des rapports peu amicaux qui existent entre la majorité et le rassemblement des patriotes républicains ( RPR) qui se réclame de l’opposition radicale ?
Un acte de bravoure ou une simple indiscipline ?
Les leaders de ce mouvement Politique estiment que toutes les conditions pour un dialogue visant l’intérêt de tous ne sont pas réunies. “Le rassemblement des patriotes républicains (RPR) est naturellement un partisan résolu de la réconciliation nationale, il estime que les gabonais ne peuvent continuer à vivre dans la haine de part et d’autre. Mais, une vraie réconciliation nationale nécessite des conditions préalables à définir”, a indiqué le communiqué du RPR.
Selon eux, le dialogue d’Angodjé a laissé un goût inachevé car il a servit tout simplement de cadre pour le partage du gâteau au détriment du peuple gabonais. Si un autre appel en faveur de la réconciliation nationale est lancé aujourd’hui et que les acteurs politiques des deux bords confondus reconnaissent l’existence de la crise, cela voudrait dire que des questions de fond pour la bonne marche du pays sont restées en suspens lors du dialogue.
L’appel à la paix sous-entend alors un autre dialogue, lequel les préalables sont clairement définis et connus afin d’envisager une échéance présidentielle apaisée.
2023 se profile à l’horizon et les différents états majors Politiques affûtent leurs stratégies en oubliant ce qui est désormais un impératif c’est à dire désamorcer ce qui s’apparente à un volcan prêt à entrer en éruption.
Srce G9infos /Arthur Asseko