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Gabon / La déshumanisation au sein de la fonction publique a touché le fond !

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Sous la fallacieuse appellation de «recrutement direct» des milliers de gabonais vivent un cauchemar depuis de nombreuses années. Comment l’état a-t-il réussi à tromper l’opinion nationale et internationale en faisant travailler des hommes et des femmes au noir pendant plus d’une décennie ??? C’est pourtant le quotidien de milliers de compatriotes pris au piège par un système mafieux qui prospère au sein de la fonction publique depuis fort longtemps.

Les compatriotes en attentes des postes budgétaires, copieusement tabassés par forces de l’ordre sur instruction de la ministre de la fonction publique…en témoignent les victimes…

Les procédures de recrutement plus que jamais opaques, ne cessent de voir les droits des gabonais reculer. Chacun plaide pour sa chapelle, chacun y va de sa petite liste, il n’existe plus un droit commun à tous pour prétendre à un poste budgétaire. Des milliers d’hommes voient chaque jour d’autres personnes obtenir le précieux sésame avant eux alors que leurs dossiers séjournent à la fonction publique depuis belles lurettes. On est alors tenté de se demander s’il existe encore des critères objectifs pour prétendre à l’obtention de son poste budgétaire ??? Ou faut-il nécessairement avoir un lien avec la ministre ou ses subordonnés ?? Comment peut-on justifier d’octroyer des postes budgétaires a des personnes à peine recrutées alors que certains attendent depuis de très nombreuses années ??? Quelle cruauté !!

Avec la pandémie de corona Virus et le départ brutal vers l’au-delà de certains compatriotes en attente depuis très longtemps, on se pose une autre question : Combien faut-il qu’il y-ait de compatriotes qui décèdent dans cette situation de précarité, ou ils n’ont même pas droit à un cercueil de l’état, encore moins à un capital décès pour leur progéniture ? En raison de leur statut de stagiaire, pourtant totalement illégal au vu du nombre d’années passées dans l’attente.

Travailler au noir semble devenir la nouvelle norme en république gabonaise compte tenu du mercantilisme développé par certains compatriotes qui ont transformé la fonction publique en une chasse gardée ou seuls certains ont des chances de voir leurs dossiers prospérer.

C’est donc en violation flagrante du droit du travail et de toutes les conventions internationales que cette situation ne cesse de perdurer et de s’aggraver pour toutes ces familles qui vivent sous la menace de connaitre un jour le triste sort de se voir rappeler à Dieu sans pouvoir bénéficier du fruit de leur travail.

Cette situation qui n’honore pas l’état gabonais devrait susciter l’intérêt des plus hautes autorités afin de déterminer les responsables de ce grand trafic et de procéder dans l’immédiat à l’intégration de tous ces travailleurs avec paiement de rappel en réparation du préjudice moral.

Ainsi, il incombe au ministre de la fonction publique, Madeleine Berre, de se saisir de ce dossier qui vient un peu plus ternir l’image du chef de l’état son Excellence Ali BONGO ONDIMBA au moment où celui s’est engagé en faveur de l’égalité des chances pour tous.

En définitive, l’ensemble des travailleurs de la fonction publique en attente d’intégration depuis de nombreuses années, sollicitent l’arbitrage du CGAP pour la mise en place d’un plan d’urgence visant à rendre à tous ces travailleurs leur dignité.

« la dignité humaine n’est pas négociable, elle est un droit inaliénable » conclut le compatriote comptabilisé parmi les victimes de ce désordre bien entretenu.

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