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Gabon / CHUL : La mort au bout du business des médecins hospitaliers

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Décidément les mauvaises pratiques ont la peau dure dans nos structures sanitaires. L’amélioration des conditions d’accueil des malades dans nos hôpitaux passe par l’amélioration des conditions de travail des équipes médicales mais aussi et surtout par un changement radical des mentalités des soignants. Voici un témoignage ahurissant d’un compatriote sur les dérives et pratiques dans cet établissement. Une réalité qui « gangrènent » toutes les strutcures hospitalières du Gabon. Ce qui se passe au CHUL n’est que le symptôme d’un mal plus étendu qui touche la totalité du système de santé Gabonais.

La vue du bâtiment des urgence du CHUL…Tu

Témoignage :

Je vais vous raconter une histoire qui s’est passée hier, aux Urgences du CHUL. Cette histoire touche un compatriote que je connais et qui m’a appelé totalement désemparé pendant que sa femme était maltraitée.

En fin d’après-midi sa femme qui était enceinte a présenté des saignements qui s’averaient être malheureusement le début d’une fausse couche spontanée à 3 mois de Grossesse.

L’évacuation du Foetus s’étant faite à la maison, ce compatriote a donc décidé logiquement de conduire sa femme aux Urgences Gynécologiques du CHUL ceci d’autant plus qu’elle continuait à avoir de violentes douleurs abdominales (pelviennes) accompagnées de saignements (métrorragies).

Arrivés aux Urgences aux environs de 18h le monsieur s’est dirigé vers l’accueil puis la caisse pour remplir les formalités administratives où il ne lui a été demandé de payer que 2000 Fcfa car sa femme est assurée CNAMGS.

Quelle eut été sa surprise quand le médecin des Urgences Gynécologiques lui a encore exigé la somme de 80.000 fcfa avant d’examiner sa femme et de la conduire éventuellement au bloc pour la réalisation d’une révision utérine (curetage).

Choqué, ce compatriote qui n’avait pas cette somme sur lui demanda à l’équipe médical s’ils pouvaient prendre sa femme en charge pendant qu’il irait chercher un Guichet Automatique de Banque (GAB) fonctionnel pour retirer la dite somme.

Il a reçu un NON ferme du médecin qui n’a voulu rien entendre : »Les 80.000fcfa ou Rien »

N’ayant pas d’autres choix Mr GBNZ le mari de la femme a abandonné cette dernière aux Urgences se tordant de douleurs pour courir deux heures durant dans la capitale avant de trouver un GAB opérationnel.

Pas la peine de vous dire qu’il a retrouvé sa femme au même endroit où il l’avait laissée se vidant de son sang et pliée en 4 de douleurs devant une équipe médicale totalement insensible.

Après avoir remis l’argent au médecin et s’être assuré que le curetage se deroulerait dans les de « bonnes conditions » , Mr GBNZ a demandé à l’équipe médical un reçu pour les 80.000 fcfa qu’il avait payé .

La Réponse qui lui a été donnée est aussi surprenante que chocante :

« Il n’ya pas de réçu ». « Ca se passe comme ça içi vous n’allez pas venir changer les choses  » « Si vous n’êtes pas content vous prenez votre femme et vous l’emmenez ailleurs »

Devant l’insistance de Mr GBNZ le médecin lui retorque sèchement :

« Le CHUL n’a aucun matériel, celui qui est utilisé au bloc est le mien et c’est cela qui justifie le montant de 80.000 fcfa » Il n’aura donc aucun réçu et qu’il pouvait aller se plaindre où il voulait . Fin

Totalement démuni et n’ayant que ses yeux pour pleurer , Mr GBNZ a ramené sa femme chez lui sans la moindre conduite à tenir de la part de l’équipe médicale à part une ordonnance rédigée avec mépris sans la moindre explication.

Ce monsieur et sa femme viennent non seulement de perdre leur enfant mais sans la moindre compassion ni empathie , ils ont froidement été spoliés ,maltraités par des soignants qui ont visiblement perdu toute humanité et dont on peut se demander si leur place est vraiment au sein d’une structure de soins hospitaliers.

Cette histoire si elle vous parait chocante est pourtant le quotidien de nombreux compatriotes malades et leurs accompagnants dans cette structure en particulier sans que la moindre sanctions ne soit prise contre ces soignants indélicats.

Dr Hervé LINGA

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