Gabon / La présidence de la république ferme ses portes aux 339 collaborateurs virés.
Les collaborateurs d’Ali Bongo virés le 29 juin dernier de la présidence gabonaise sont prévenus, il leur est formellement interdit de glander dans leurs anciens locaux. C’est ce que souligne expressément une note officielle de la Direction générale des services spéciaux (DGSS) de la Garde républicaine, chargée d’assurer la sécurité d’Ali Bongo et de certaines personnalités d’importance.
Pour se débarrasser du personnel superflu dans l’administration publique gabonaise, Ali Bongo avait décidé de montrer l’exemple en dégraissant 40% du personnel de la Présidence gabonaise. C’est ainsi que vendredi dernier, sur les 486 personnes nommées dans cette forteresse, 239 collaborateurs d’Ali Bongo y ont été remerciés ; sur les 1 113 personnes non-nommées, seules 100 ont été virées. Soit un total de 339 collaborateurs remis à « la disposition de leur administration d’origine »
Pour certainement faire respecter cette mesure d’éloignement de ces 339 deflatés, le demi-frère d’Ali Bongo, le lieutenant-colonel Frédéric Bongo, patron des services spéciaux de la Présidence gabonaise, s’est fendu lundi d’une note de service à l’endroit « des agents chargés du contrôle de l’ensemble des postes de sécurité, des sites et des emprises de la Présidence gabonaise ». Les intimant l’ordre de plus accepter ceux de ces 339 collaborateurs déchus à la Présidence.
Afin qu’aucun de ses agents de sécurité ne l’ignore, le lieutenant-colonel Frédéric Bongo a accompagné sa note d’une longue liste blanche des collaborateurs autorisés à pénétrer et à circuler dans les locaux de la Présidence et ses dépendances. Une liste nominative avec les matricules du personnel nommé ou faisant partie de l’effectif de la Présidence gabonaise qui lui, est passé de 1 607 collaborateurs à 1 260 âmes ! Un effectif toujours pléthorique mais qui semble convenir à Ali Bongo quelque peu décidé à faire des économies sur la masse salariale.