Gabon / Dieudonné Minlama Mintogo suggère la suppression des institutions de trop pour le Gabon.
Le Président du parti Ensemble Pour la République (EPR), a récemment pris position suite aux mesures d’austérité entérinées et rendues publiques par le gouvernement. C’était à travers une interview accordée le 02 juillet dernier au journal l’aube. L’ancien candidat à l’élection présidentielle 2016, avisé et conscient des enjeux économiques qui sous-tendent l’approche salvatrice engagée par les gouvernants pour la réduction du train de vie de l’Etat, propose entre autres, la suppression de la vice présidence de la république, le CND et le Sénat.
Le fondateur de l’observatoire national pour la démocratie, s’est exprimé sans langue de bois, pour apporter sa pierre à l’édifice de la relance économique du pays. Son franc-parler sur la question interpelle l’Etat sur plusieurs préoccupations qui, selon lui, nécessitent une attention particulière. Il pointe du doigt les institutions budgétivores qui, pour lui, sont de trop pour le pays. Tant entendu qu’elles s’avères complaisantes et inopportunes pour la croissance économique d’un pays de moins de 2.000.000 d’habitants comme le Gabon.
« Il est connu de tous que notre pays souffre d’une overdose institutionnelle. Près de 30 ans après la conférence nationale, plusieurs institutions n’ont pas convaincu de leur utilité. Comme je l’avais déjà proposé dans mon Projet de société, la suppression de ces institutions de trop s’impose à nous ! » A-t-il fait observer.
Le leader de l’EPR, n’aura pas épargné les locataires de l’hémicycle du parlement dans son collimateur. « Je crois aussi que nous avons trop de députés. J’ai toujours milité pour la réduction du nombre de députés. Je pense que 81 députés, c’est largement suffisant pour un pays comme le nôtre. » A indiqué Dieudonné Minlama.
Le partisan de la politique de l’interposition, va plus loin dans sa randonnée d’interpellation, pour tirer la sonnette d’alarme sur impérieuse nécessité de la révision et la reconfiguration des Conseils municipaux et départementaux afin de réduire les dépenses de l’Etat.
Par ailleurs, le Patron d’EPR estime que : « Une réflexion très approfondie doit aussi être menée sur le nombre de Conseils communaux et sur l’utilité et l’efficacité des Conseils départementaux. En ce qui me concerne, ajoute-t-il, je trouve que nous avons trop de Conseils communaux. A ce sujet, je milite pour la réintégration d’Akanda et Owendo dans la commune de Libreville. Un Grand Libreville avec 8 arrondissements permettra de réduire les dépenses et optimiser les ressources. »
Avant de conclure en guise de proposition, que les chefs-lieux de province peuvent-être gérés, chacun, par un seul Conseil municipal. A quoi servent réellement des mairies d’arrondissement dans ces villes à faible population ? S’interroge t-il.
Pour tenter d’apporter une réponse idoine à ce sujet, Minlama démontre qu’à l’épreuve des faits, nos Conseils départementaux, au regard de la faiblesse de leurs ressources et de leur taille, ne jouent pas un rôle important dans le développement de leurs localités respectives.
« N’est-il pas mieux de supprimer les Conseils départementaux et de créer un seul Conseil provincial qui disposera de plus de moyens et d’une meilleure emprise sur le développement des zones rurales ? » Se demande le Chef de fil du parti Ensemble Pour la République, dans l’espoir que sa contribution morale aura un écho favorable auprès des gouvernants du pays.
Valéry M.