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Point de vue / Raymond Ndong Sima « Ces mensonges qui entretiennent des illusions »

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Même quand on veut se taire et rester loin de la cacophonie, on finit par revenir dans l’arène tant certains ne reculent devant aucun ineptie pour se donner de l’importance et en donner à leurs leaders. J’ai toujours eu le plus grand respect pour mes ainés. Hélas ils ne me rendent pas la réciproque et laissent généralement leurs partisans et sympathisants débiter des idioties sur mon dos. J’ai lu une foule d’articles ces derniers mois qui ne brillent ni par leur courage ni par leur honnêteté.

Raymond Ndong Sima, ancien Premier ministre, Chef du gouvernement.

Il aurait été courageux et honnête de dire que j’ai eu la lecture et l’attitude républicaines en septembre 2016 après une élection perdue par les petits arrangements ourdis par ceux qui se voulaient les propriétaires de l’opposition avec la stratégie foireuse de la DTE ; l’annonce d’un empêchement de la candidature du président sortant ; une candidature imposée sur des bases mensongères honteuses et d’abord un carnet d’adresses inexistant ; un premier recours préélectoral calamiteux devant la Cour Constitutionnelle et un second qui a légitimé l’élection. Bref !

Il serait courageux et honnête de dire que j’ai fait preuve de courage dans la nuit des dupes chez monsieur Myboto en refusant un arrangement sur le dos du pays et en exigeant un accord politique et non un partage du gâteau.

Il serait courageux et honnête de dire que j’ai tenu un discours républicain, propre, axé sur des propositions de solutions et non sur des attaques personnelles pendant le simulacre de campagne électorale en 2016.

Il serait courageux et honnête de dire que j’ai présenté un projet de société cohérent et sérieux en phase avec la situation économique et financière difficile du pays et loin des promesses démagogiques dans lequel je vois certains faire désormais le marché.

Il serait courageux et honnête de dire que j’ai soutenu, depuis septembre 2016 puis en septembre 2017 et de nouveau en janvier 2018 qu’un vrai dialogue était incontournable pour sortir de l’impasse dans laquelle le pays est plongé, idée reprise depuis lors par plusieurs personnalités sans jamais me citer.

C’est pourquoi les propos irresponsables des avatars qui grenouillent dans les rangs de la Coalition sont regrettables et inacceptables parce qu’ils travestissent la vérité.

En effet on ne peut pas me comparer à Oyé Mba. Jeune étudiant ou fonctionnaire, il a fait partie de mes modèles et de mon aspiration professionnelle. Je lui ai voué une grande admiration et témoigné une certaine estime.

Mais sur la question de la nuit des dupes en aout 2016, à mon grand regret, il a manqué de courage et a été vendu à vil prix par le chef de son parti qui lui a préféré Jean Ping.

J’ai posé à plusieurs reprises cette question qui reste toujours sans réponse :
Comment Oyé Mba a-t-il pu se trouver en minorité avec cinq (5) voix à une réunion-piège dans la maison de Myboto, chef de son parti alors que Jean Ping y comptait au moins dix (10) partisans.

Quelle était l’équité d’une réunion supposée organisée pour choisir le représentant de l’opposition au cours de la quelle Ping s’est trouvé représenté par dix (10) personnes ; Oyé Mba par cinq (5) personnes ; Nzouba Ndama par quatre (4) personnes et Ndong Sima par une (1) personne alors que nous nous étions bien mis d’accord pour que chacun ait un seul représentant ?

Hélas Oyé Mba a manqué de courage ce jour là. Il s’est laissé forcer la main. Il n’a pas eu le courage comme moi, au moins au nom du réalisme économique et financier, de dire non je ne marche pas tout comme Nzouba d’ailleurs. Et ce n’était pas une question d’égo. Avant même cette réunion, j’avais déjà dit par écrit que j’étais prêt à me retirer si un programme commun de réformes était adopté.

Mais le très sulfureux Bourgi, ses manigances et ses acolytes ainsi que les mensonges grossiers faisant état de notes émanant du bureau du président Francois Hollande avaient déjà décidé qu’un tel programme n’avait pas sa place dans ces discussions, était sans intérêt, inopportun et inutile. Qu’importaient les réformes mais pourquoi alors voulait-on le changement ?

Quand on ne sait pas on se tait, n’est ce pas Rudy – Duly – Souris – Machin et compagnie. On ne cherche pas à faire l’intéressant. Je mets qui le veut au défi, au sein de la coalition, de contredire publiquement dans un débat cette version des faits.

Alors si ça peut vous aider à digérer vos erreurs je le comprends. Toutefois, il y a un moment où il faut affronter la réalité si dure qu’elle soit.

Raymond Ndong Sima

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