Suite à la conférence de presse et la marche pacifique organisées récemment par les footballeurs professionnels évoluant au Gabon, en vue de revendiquer la reprise du Nationalfoot et les arriérés de salaires de plusieurs saisons, allant de 2016 à 2020, les autorités en charge du ballon rond, en l’occurrence, Pierre Alain Mounguengui de la Fegafoot, Serges Amed Mombo de la ligue de l’Estuaire et, Frank Nguema, ministre des sports, n’auraient pas du tout apprécié d’un bon œil ces mouvements de pression. Ce qui, aura valu des règlements de comptes dignes de guestapo à l’égard de l’ancien international, Stéphane Nguema et 4 autres footballeurs professionnels, en mission à Bongoville sous l’apparât de l’Anfpg. Une détention jugée arbitraire, entreprise malicieusement à la veille du match Gabon # Lybie, par les agents de la DGR en fonction dans la localité.

Président de l’Anfpg, footballeur international, Rémy Ebanega.

Incarcérés sans motifs valables, dans une cellule du commissariat de Bongoville, pendant 24 heures ; couchés à même le sol jusqu’au matin, avec pour régime alimentaire, le pain sec à la boîte de sardine, l’ancien footballeurs international, Stéphane Nguema dont nul n’ignore les états de services pour la nation, ainsi que 4 autres footballeurs professionnels, n’en revienaient pas du calvaire inopiné qu’ils ont vécu au Haut-Ogooué. A-ton appris.

Une vue des journistes, et, des footballeurs professionnels venus en soutien à leurs collègues…

Le Président de l’association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (Anfpg) l’international Rémy Ebanega, profondément frappé par ce scandale sans précédent dans l’histoire du football gabonais, a tenu à rencontrer la presse nationale et internationale en urgence ce lundi 15 novembre 2021 à leur siège, en présence des 5 victimes, afin d’exprimer, les larmes aux yeux, non seulement son indignation suite à cette arrestation arbitraire complotiste, mais aussi, pour justifier la démarche administrative entreprise par l’Anfpg avant d’envoyer comme à la coutume, son Secrétaire Général, Stéphane Nguema et ses collègues en mission à Franceville à la rencontre des joueurs de l’équipe nationale A. De plus, ce dernier, aura saisi le face à face avec les médias, pour donner l’occasion aux victimes de Bongoville, de livrer à cœur ouvert leurs témoignages devant l’opinion nationale et internationale.

TEMOIGNAGES :

« Dès notre arrivée à la gare d’Owendo, la délégation de la Fegafoot a commencé à nous agresser verbalement. Puis, s’en suivra, des menaces par voie téléphonique et des intimidations venant des sbirs de la Fegafoot sur place à Franceville. Nous avons même été filmés par leurs espions à notre arrivée à la gare de Franceville. Arrivés à l’hôtel des panthères à Bongoville où nous devions échanger avec les joueurs, j’ai été verbalement menacé et expulsé comme un malpropre de la tanière de l’équipe nationale, par Sieur Serge Amed Mombo. Nous tentez d’attirer l’attention d’Aubameyant et les autres à leur sortie, mais hélas, il nous ont vu débout avec la banderole, mais ils ne se sont pas arrêtés. Nous avons donc décidé de rebrousser chemin. En rentrant, notre voiture, contre toute attente, sera stoppée pour un contrôle de routine au poste de Kele à l’entrée de Bongoville. Contrôle au cours duquel, nos documents et nos effets personnels y compris les téléphones, seront confisqués. Quelques instants après, ayant reçu des consignes venant d’en haut, d’après leurs dires, les agents de la gendarmerie finiront par transformer ce contrôle de routine en une arrestation, sans mandat d’arrêt du procureur de la République » A relaté Stéphane Nguema.

Avant d’ajouter : « Deux heures plus tard, un pick-up des éléments de la DGR est venu nous chercher pour nous amener au commissariat de Bongoville où il nous ont obligé de passer la nuit à même le sol jusqu’au matin. Et ce, avec pour ration alimentaire, le pain sec à la boîte de sardine »

« Pour tenter de justifier malencontreusement cette Arrestation, les chefs d’accusations qu’ils ont brandis sont, la mise en danger de la vie d’autrui en période de Covid-19 ; l’usurpation d’identité, comme quoi, on se serait passé pour les joueurs retardataires en lice pour le match. Ce qui est faux et archi-faux ! Des motifs qui ne tiennent pas la route. Car tous autant que nous étions avions des tests Pcr négatifs, qui nous ont d’ailleurs permis d’effectuer le voyage depuis la gare d’Owendo » fait observer Stéphane.

« Après 24h de détention arbitraire, nous avons été libérés le lendemain à 09h, suite à l’intervention du Maître Stéphane Eyoghe, qui aura saisi en amont, le Procureur général de la République près du tribunal de 1ère instance de Franceville. Je me suis aussi entretenu au niveau de la DGR, avec le général Georges Bongo, Chef de sécurité des panthères du Gabon, ancien footballeurs international gabonais. Et enfin, nous avions échangé avec le Président de la Fegafoot, Pierre Alain Mounguengui, qui n’a caché sa colère et sa rancune viscérale contre nous suite à la marche pacifique que nous avions effectuée en début du mois de novembre, pour réclamer la reprise du Nationalfoot » à t-il indiqué.

Au regard de la gravité de cet incident, le premier responsable de l’Anfpg, Rémy Ebanega, dit attendre dans les meilleurs délais, la réponse aux différentes questions soulevées au cours de cette sortie médiatique. Et, se réserve le droit de saisir en cas de besoin, toutes les instances de football internationales et les juridictions compétentes pour réparation. Ce dernier fustige et déplore également la méconnaissance dont les anciens footballeurs gabonais sont victimes, au mépris d’énormes sacrifices consentis pour l’intérêt et l’honneur de la nation, parfois même, au péril de leur vie. Avant de pointer du doigt l’incompétence notoire et la mauvaise foi des autorités sportives du pays, et bien entendu, l’impérieuse nécessité du renouvellement de la classe dirigeante des activités sportives au Gabon.

Valéry M / Peuple Infos.