Face à l’ouvrage, le Secrétaire général du Parti Démocratique gabonais, Steeve Nzegho Dieko, démontre chaque jour qui passe, son incapacité à tenir la maison PDG depuis sa nomination le 9 Mars dernier, à la haute fonction de Secrétaire général, en violation de l’article 32 de son règlement intérieur. Pour rappel, Steeve Nzegho Dieko remplace l’ex Secrétaire général, Eric Dodo Bounguendza, nommé lors du Congrès de la revitalisation et de la régénération de décembre 2017.

Le secrétariat général du PDG, Steeve Nzegho Dieko, (à droite) pointé du doigt, et le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.

Le SG dont la nomination demeure controversée, Steeve Nzegho Dieko, a entamé depuis hier, samedi 16 juillet 2022, une tournée au sein des différentes fédérations du Parti présidentiel pour s’enquérir de l’état de ses structures, laissé par son prédécesseur. Sauf qu’à ce qui paraît, le natif de l’Ogooué-ivindo, dans sa démarche, s’active désespérément à mettre la charrue avant les bœufs, en optant pour la visite et la redynamisation des structures de base, sans préalablement nommer les Secrétaires provinciaux, communaux et départementaux ; les Membres du bureau politique ou leurs confirmation au sein de cette formation politique. Donc, ce n’est que peine perdue que de donner des consignes aux chefs de troupes démotivés, qui s’inquiètent sur le sort qui leur réservé au cours des prochaines nominations tant attendues.

Cet empressement, demontre à suffisance que Nzegho Dieko a décidé d’opter pour la gabegie financière et par ricochet, pour le pourrissement de la machine politique dont il a la charge, en initiant des « rendez-vous » grand public avec les militants. Des rencontres qui ne servent qu’à porter au grand jour, les plaintes et les querelles intestines, sensées être traitées dans leur cuisine interne. Et ce, juste parce qu’il veut coûte-que-coûte, justifier, dit-on, des dépenses inhérentes aux moyens colossaux mis à sa disposition. Une malice qui met en exergue son incompétence, sinon son incapacité à tenir la maison du Parti démocratique gabonais.

A travers cette triste démarche vouée au même sort que celui des bâtisseurs de la Tour de Babel, l’actuel SG, brille par un amateurisme rébarbatif du fait d’avoir choisi de rassembler au même endroit, sous le regard pointu de l’opinion, les militants des structures de base de divers Arrondissements, en leur donnant l’occasion de venir y déverser leur bile, sachant bien que les Secrétaires de section auront toutes les peines du monde, pour mobiliser massivement les militants, vu les difficultés financières auxquelles ils sont confrontés au quotidien dans leurs différentes structures de base respectives. D’autant plus que, chaque Arrondissement a ses réalités, ses problèmes et ses enjeux face aux échéances électorales à venir.

Pour si peu de temps à la tête du Secrétaire général du Parti, Steeve Nzegho Dieko ne cesse de naviguer à contre courant de la politique du Distingué Camarade Président. Et pourtant, à son niveau de responsabilité, il ne devrait pas ignorer qu’en rencontrant chaque fédération ; section et comité, en vue de decripter la santé réelle de ses structures, il devrait mieux se renseigner pour comprendre que les structures de base sont quasi inexistantes au sein du Parti Démocratique gabonais. Donc, nul ne sait avec quelles « structures » de base digne de ce nom, Steeve Nzegho se fixe t-il publiquement rendez-vous, sachant bien que celles-ci sont sous le giron, pour ne pas dire inféodées par les Membres du Bureau politique ou du Comité permanent de ladite formation politique.

En conséquence, lesdites « structures de base » disent à travers leur accueil froid doublé de sentiments timorés, ne pas se reconnaître en un Secrétaire général frappé d’illégitimité du fait qu’il ait remplacé en violation des dispositions statutaires du Parti, un Secrétaire général élu ou nommé lors d’un Congrès, en la personne d’Éric Dodo Bounguendza.

D’ailleurs, par parallélisme de formes, Eric Dodo Bounguendza n’a pas été bombardé de la sorte à cette prestigieuse fonction. Il a fallu qu’il assure d’abord l’intérim de Faustin Boukoubi, en attendant d’être confirmé au cours d’un Congrès. Face à cette illégalité flagrante, on est en droit de chercher à savoir ce que cache la nomination de Steeve Nzegho Dieko, si ce n’est montrer à l’opinion qu’il ne dispose aucune étoffe, aucun charisme attractif, pour gérer le Parti Démocratique gabonais à la hauteur des enjeux à venir.

En clair, la tournée de Steeve Nzegho ressemble beaucoup plus à une complaisance, voire, une moquerie qu’à autres choses, à l’endroit du Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba. De quoi se demander si Steeve Nzegho roule sincèrement pour Ali Bongo Ondimba ou pour ses mentors d’hier ? Quatre mois après sa nomination, le fils de la région des scarabées ne cesse de briller par le pilotage à vue, démontrant ainsi, sa méconnaissance des arcanes du pouvoir et, bien entendu, du fonctionnement du Parti Démocratique gabonais.

Quant aux militants et militantes victimes de cette imbroglio politique, ils ne cessent de se demander à quoi sert réellement la tournée du « pseudo » Secrétaire général du Parti Démocratique gabonais ? Ils estiment que cette sortie a été un véritable flop. Il faut avouer que son seul succès jusqu’à lors, c’est le fait d’avoir été honoré par le Distingué Camarade Président à Makokou. En revanche, c’est fort déplorable de constater que Steeve Nzegho, pour sauver les meubles de son incompétence, à malencontreusement décidé d’entreprendre une tournée qui tend à justifier des sorties d’argent plutôt que ce dont le DCP et les militants de base attendent de lui.

Au regard de son manque de pragmatisme, sa fière allure, et son mépris pour les ressources humaines, le « SG » du PDG s’enfonce inexorablement dans une médiocrité inouïe, tendant à favoriser le pourrissement, la division et la soustraction, en lieu et place de l’addition et la multiplication des atouts et acquis. De plus, cet intellectuel en manque de sagesse, ignore que la politique c’est le réel et non des chimères et des théories abyssales qui ne sont nullement en adéquation avec la réalité. A ce qui semble, Steeve Nzegho veut en faire sa marque de fabrique, sinon, sa feuille de route pour l’affaiblissement progressif du Parti, au lieu de le renforcer et de le relancer.

Pour finir, force est de constater qu’en dépit de son doctorat en science politique, Steeve Nzegho Dieko, préfère verser dans les élucubrations, demeurant ainsi, dans un monde de rêves illusoires. Une leçon qui met en surface les limites de son management, et qui démontre à l’opinion nationale qu’il existe un grand fossé entre la théorie et la pratique. Le camarade Steeve Nzegho l’a au moins bien compris.

Azizetiquement vôtre !

Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon.