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Richard Ndi Bekoung

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Réélu Président au cours du Congrès du Syndicat des Professionnels de la Sécurité Sociale (Sypross) organisé le 29 avril 2022, avec 65,53 % de suffrages exprimés, soit 173 voix, Richard Ndi Bekoung, a, à cet effet, été officiellement installé à son fauteuil présidentiel devant ses camarades syndicalistes, par le représentant de la Cosyga, Omar Faye. Ce dernier, après avoir effectué cet acte solennelle, l’a renvoyé à l’exercice de ses fonctions, avec une motion de motivation en toile de fond…

Le président du Sypross, nouvellement installé, Richard Ndi Bekoung (à droite) et Le représentant de la Cosyga, Omar Faye.

« Un seul moment de négligence, peut péricliter une vie de bonheur. Ayez donc l’étoffe, le coffre et l’épaisseur. La situation que passe aujourd’hui le Sypross et la Cnss, nécessite un impératif de réajustement et nous impose avec lucidité, sérénité et clairvoyance, de construire un consensus fort, pour pouvoir mener le bateaux Sypross-Cnss vers les rives de l’unité et de la solidité, mais dans la paix » à A prodigué Omar Faye, comme conseils à l’égard du Président nouvelle installé.

Après son installation, le Président Richard Ndi Bekoung a tenu à rappeler que « la Caisse nationale de sécurité sociale est d’abord une institution, ensuite une entreprise. Une entreprise parce que nous sommes les travailleurs ; une institution parce que nous somme des assurés et, nous avons les pensionnés. Donc, c’est un patrimoine national. A cet effet, les problèmes liés à l’institution nous touchent directement, parce qu’ils touchent nos emplois. Et, je voudrais vous dire que notre combat, c’est la préservation des emplois. Nous devons, coûte que coûte, préserver nos emplois » A t-il martelé.

Avant d’ajouter : « Nous avons lu l’étude qui a été menée par Finactu. Et, ce n’est pas la première fois qu’il y a un audit dans ce sens. Il y a eu une étude en 2014. Mais, les conclusions sont les mêmes jusqu’à ce jour. Et, les conséquences sont dans deux mois. Le diagnostic de Finactu nous dit que la Cnss sera en cessation de paiement d’ici juillet 2022, si rien fait. En clair, ça veut dire que nous perdrons nos emplois.« 

Mais qu’est-ce qui a causé tout cela ? S’interrogent-il. « On nous parle de l’explosion d’une augmentation croissante du nombre de retraités, comme quoi, par mois, c’est à peu près 500 retraités qui s’ajoutent, alors que dans le même temps, il y a la conjoncture économique qui ralentie les recettes de la Cnss ; ajouté à cela, la crise sanitaire de la Covid-19 et d’autres crises que nous avons connu par exemple, en 2015« 

De plus, « le nombre d’actifs diminue considérablement parce que les entreprises licencient à tour de bras. On nous dit également que le régime de pensions est mal paramétré parce que ça ne répond plus à la situation du moment. On nous fait comprendre que la masse salariale est exorbitante, et que c’est ce qui cause ce que nous allons connaître dans deux mois si rien n’est fait » souligne Richard Ndi Bekoung.

« Il y a également la fraude, dûe à la faiblesse de notre système d’information. Vous conviendrez que nous avons eu trop de logiciels. Sans accuser nos amis qui gèrent le système d’information, il faut dire que les décisions qui consiste à changer de logiciel nous coûte chères, mais malheureusement, ça ne freine pas la fraude. Donc, les faiblesses de notre système d’information, nous font perdre beaucoup d’argent. » Fait t-il observer.

Face à c’est difficultés, Finactu, propose à l’issue de ses études, d’augmenter le nombre d’années pour le salaire de référence. Au lieu d’être entre 36 et 60 derniers mois, il suggère que ce soit du 10 au 15 dernières années ; il faut revaloriser les pensions en fonction de l’inflation ; revoir le taux d’annuité entre 1,65% et 1,5% pour le 20 premières années avec 1% de majoration. Tandis qu’aujourd’hui, il est de 40% pour une période comprise entre 10 et 20 ans, avec une majoration de 1%.

Pour Finactu, il faut également augmenter l’âge légal de départ à la retraite. Pour ce, ils ont proposé 62 ans ; Il faut augmenter le taux de cotisation, vu que la Cnss est déficitaire depuis 2006 en matière de pension. Il faut rappeler qu’aujourd’hui, le taux des pensions s’élève à 7,5%, dont la part salariale est de 2,5% et la part patronale de 5%. Donc Finactu suggère que le taux des pensions augmente de 7,5% à 16% pour sauver la maison et répondre au réalités du moment. Et tout cela, avec un taux global de caution qui s’accroît de 18,5% à 20%.

Vivement qu’une solution idoine soit trouvée dans les meilleurs délais…

Valéry M.

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