Très actif dans la promotion et la défense des droits des opérateurs des petits métiers au Gabon, Gaston Midoungani se démarqua et se fit remarquer en 1996 par les plus hautes autorités du pays. Ambitieux et déterminé à porter haut sa vision pour le développement du secteur d’artisanat, le jeune leader syndical, en sa qualité de Président de première heure de la Chambre des Métiers du Gabon, va solliciter dans la même année, Jacques Devillers, Secrétaire général, Directeur des Services, de la Chambre des Métiers de Paris (CMP) en vue de mieux se documenter et se former avec son équipe sur la question. C’est ainsi, qu’une invitation officielle lui sera adressée pour la découverte des mécanismes de fonctionnement de la Chambre des Métiers de Paris. L’histoire raconte…

Gaston Midoungani, pionnier de la CMG (droite), aux côtés du secrétaire général de la Chambre des Métiers de Paris, Jacques Devillers (milieu)…

S’il est une personnalité dans ce pays, qui s’est battue corps âme pour la promotion et l’institutionnalisation de la Chambre des Métiers d’artisanat du Gabon, c’est bel et bien Gaston Midoungani. Ce dernier devrait se réjouir de l’adoption par le parlement, sur proposition du gouvernement, de la loi portant attributions et fonctionnement de la Chambre des métiers du Gabon. Ainsi que sa mise en place effective. Car, en toute logique, cet aboutissement demeure le fruit d’un plaidoyer de longue date et, la victoire d’un parcours de combattant âprement mené par ce jeune leader syndical des années 90.

Sa lutte, avait pour seule ambition, de former des femmes et des jeunes sur les petits métiers d’artisanat afin de renforcer leurs compétences techniques, entrepreneuriales et commerciales ; Créer des petites métiers et des entreprises artisanales de demain ; Accompagner la nouvelle génération de jeunes et femmes entrepreneurs vers les marchés les plus porteurs, sur la base d’une démarche de mutualisation et de construction de partenariats nationaux et internationaux.

Gaston Midoungani recevant le Président de l’Assemblée nationale, Eloi Randy Chambrier, en 1997, en vue de plaider pour le projet de loi …

Le parcours, de sa démarche régalienne, retrace de bout en bout les différentes personnalités locales et étrangères que le jeune Président provisoire de l’époque, Gaston Midoungani, a rencontré en vue de bénéficier du soutien étatique, quand à la mise en place réglementaire de la Chambre des métiers d’artisanat du Gabon. Dans sa détermination, pour faire avancer ce dossier, en avril 1996, le jeune Gaston, avait été reçu en audience en France par le Président et le Secrétaire général de la Chambre de métier de Paris (CMP). Une rencontre riche d’enseignement, couronnée de succès. Toute chose qui avait suscité en retour, la visite officielle au Gabon, en juin 1996, de la délégation des autorités françaises en charge de la CMP, reçue officiellement par Georges Rawiri, sur instruction de l’ancien Chef d’État, Omar Bongo Ondimba.

Au niveau local, en dépit des pesanteurs, Gaston Midoungani mena sans relâche, son plaidoyer pour faire aboutir le projet de loi de la Chambre des métiers du Gabon auprès des plus hautes autorités de l’Etat. C’est ainsi, qu’il fût reçu en audience en janvier 1997 par le Président de l’Assemblée nationale de l’époque, Eloi Randy Chambrier. Quelques années plus tard, il rencontrera également les successeurs de ce dernier, Guy Nzouba Ndama, et Richard Ounouviet, pour plaider à nouveau à la faveur du projet qui lui tenait à cœur. Mais hélas, sans succès.

Gaston Midoungani, recevant Guy Bertrand Mapangou, ancien Directeur de Cabinet de l’ex Président de la république.

En aval, Gaston va saisir le ministre du Commerce de l’ époque, Martin Fidèle Magnaga, ainsi que plusieurs de ses successeurs pour les persuader de l’intérêt capital que revêt le projet. Dans le même esprit, il rencontra également le Directeur de cabinet du Président de la république, en la personne de Guy Bertrand Mapangou. Et ce, à l’idée de les motiver à soutenir auprès du défunt Chef de l’Etat Omar Bongo, et des Présidents des institutions parlementaires, le projet de loi relatif aux attributions et au fonctionnement de la Chambre des métiers du Gabon, pour s’arrimer à celle de Paris.

Bref, même si après moult tentatives entreprises par Gaston Midoungani, ce dossier n’a pu aboutir par le passé du fait des pesanteurs regrettables, il n’en demeure pas moins que des efforts consentis par ce dernier, pour ce projet de loi, méritent une reconnaissance de la part du gouvernement et des institutions de la république qui, finalement ont jugé opportun d’adopter ledit projet de loi à la faveur de l’économie gabonaise. N’est-ce pas là, un véritable parcours de combattant à inscrire au Panthéon de l’histoire de l’actuel Chambre nationales des Métiers de l’artisanat du Gabon (CNMAG) ? A chacun d’en juger…

Valéry M.