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Le rubicon étant franchi, à présent, l’urgence s’impose face au scandale sans précédent que revêtent les manœuvres opaques et fourbes entretenues entre les hauts responsables de l’Agence nationale du médicament et autres produits de santé (l’ANAMAPS) et l’opérateur libanais UNCLE SAM, autour de l’importation et la commercialisation illicites du produit infantile « France lait ». Pour sûr, l’insécurité de la santé infantile y devient de plus en plus préoccupante au regard de l’incapacité notaire du directoire de l’Agence à mener à bien, le suivi administratif, l’application de la réglementation et le contrôle qualité, nécessaires pour la régularisation des importateurs véreux exerçant en violation flagrante des dispositions de l’arrêté 1445 /PR/MSPP du 28 novembre 1995…

Le DG de l’ANAMAPS, Ange Mbinzou Mouelet et sa proche collaboratrice Dr Zahra BITSAKA, chef de service Qualité.

Nous avons le devoir de relayer la vérité afin que des mesures fortes soient prises par les plus hautes autorités de l’Etat en tête desquelles, le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema. Et ce, dans l’optique de sécuriser et préserver la santé de nos nourrissons.

Le produit infantile France lait dont l’importation par l’opérateur UNCLE SAM est remise en cause au Gabon.

En effet, mise sous pression par la publication que nous avons préalablement annoncée, l’ANAMAPS s’est empressée à organiser le lundi 19 février dernier, une conférence de presse animée par Dr Zahra BITSAKA dans le but de se blanchir. Raison pour laquelle, au cours de cette sortie opportuniste, cette dernière ne s’est pas gênée de mener en bateau les journalistes qui y ont pris part, alleguant sans preuve aucune, « qu’aucun produit France lait n’a illégalement été introduit sur le territoire national ». Aussi, en marge de ladite conférence, à notre tour, sur instructions du ministre de la Santé, Pr Adrien MOUGOUGOU, nous avons eu droit à une séance d’entretien avec quelques responsables du directoire de l’ANAMAPS, conduite par la cheffe de service Qualité, Dr Zahra BITSAKA, en l’absence du DG Ange Mbinzou Mouelet empêché. Étaient également présents à cette rencontre, la conseillère spéciale du DG et d’autres collaborateurs.

Toutefois, contre toute attente, au cours de nos échanges, tenez-vous bien ! Grande était notre étonnement, pour le déplorer, de réaliser l’incapacité, voire l’incompétence notoire de nos interlocuteurs à justifier preuve à l’appui et/ou à fournir le moindre document administratif justifiant le caractère légal de l’importation et la commercialisation du produit France lait importé par l’opérateur UNCLE SAM. Encore moins, les procès verbaux de la commission chargée d’examiner la qualité du lait fabriqué par le laboratoire France lait, avant sa mise sur le marché gabonais.

Curieusement, nous avons plutôt assisté de façon spectaculaire, aux avis contradictoires venant des collaborateurs exerçant dans une même structure. « Un serpent qui se mord la queue » A fini par lâcher l’un d’entre eux, scandalisé par l’incohérence de ses collègues de l’ANAMAPS.

Mais, comment comprendre le fait que les proches collaborateurs du DG de l’agence du médicament, payés par le contribuable gabonais, en tête desquelles, dame Zahra BITSAKA, ne puissent nous montrer ne serait-ce que les copies des autorisations délivrées en faveur de l’importateur UNCLE SAM, mieux, malgré les orientations qui leur ont été données séance tenante via whatsapp par leur patron Ange Mbinzou Mouelet, en mission à l’étranger, ils étaient perdus sur toute la ligne.

Or, l’article 15, de l’arrêté 1445, stipule que l’autorisation de mise sur le marché gabonais est attribuée par arrêté du ministre en charge de la santé, sur proposition de la direction du médicament et de la pharmacie. Elle se traduit par l’octroi d’un numéro distinctif par forme, présentation et dosage.

La liste actualisée des autorisations de mise sur le marché gabonais est diffusée dans toute la profession et auprès des autorités de la santé, de la police et des douanes.

Aussi, par parallélisme des formes, quelques heures plus tard, nous nous sommes également rendus dans les locaux de l’opérateur UNCLE SAM incriminé, afin d’échanger de vive voix avec le patron de la structure pointée du doigt, UNCLE SAM, importateur de France lait. Là aussi, force était de constater avec désolation, que ce dernier n’était pas en mesure de présenter la moindre autorisation délivrée par le ministre en charge de la santé. Bottant ainsi en touche toutes nos interrogations. D’autant plus qu’il n’hésitait pas à nous renvoyer auprès des services de l’Agence nationale du médicament, comme quoi, c’est à eux qu’il revient de nous montrer la tracabilité des autorisations lui permettant d’importer et de commercialiser le substitut du lait maternel, France lait au Gabon. Ayant constaté qu’il n’avait de cesse de nous tourner en bourrique, à défaut de négocier la non publication de l’article, nous avons aussitôt perçu en lui, l’incapacité à nous présenter les autorisations délivrées par le ministre en charge de la santé.

Au regard du flou observé dans les propos du directeur général adjoint de la structure UNCLE SAM, KHAYAT Ali SAM, on peut croire sans risque de se tromper que celà est un aveu inavoué de non conformité. Toute chose qui laisse penser que l’importateur de France lait au Gabon, est effectivement en violation flagrante du décret numéro 1445 /PR/MSPP du 28 novembre 1995 portant réglementation de l’importation, distribution et la promotion des produits pharmaceutiques en République gabonaise.

Il importe de rappeler que le neud de la controverse et de la fourberie entretenues depuis des années dans cette affaire à gros sous, tire sa genèse sur les deux sanctions qu’UNCLE SAM avait écopées en 2017 et 2021 par l’ANAMAPS pour importation illicite du produit France lait au Gabon. Des interpellations qui avaient obligées UNCLE SAM à débourser une somme de 11 millions de francs CFA à l’agence nationale du médicament, et qui, par la même occasion, avait été suspendu provisoirement.

Comme si cela ne suffisait pas, récemment, plus précisément en décembre 2023, une source bien introduite des services douaniers du Port d’owendo nous renseignait qu’un contener numéro MSDU855947 arrivé par le navire numéro MSCCADIZ du voyage numéro MT338A avait été intercepté courant le mois de décembre 2023, contenant des gammes France lait commandées par l’opérateur UNCLE SAM sans une autorisation délivrée par le ministre de la santé. C’est dont dire que ce ne sont que des allégations mensongères que Dr Zahra a débité au cours de sa rencntre restreinte avec la presse, en affirmant que France lait n’a jamais fait l’objet d’une importation illicite au Gabon.

Pour rappel, l’article 2 dudit décret 1445, dispose que « Nul ne peut se livrer à l’importation ou à la distribution des produits pharmaceutiques, à titre gratuit ou onéreux sans l’agrément du ministre en charge de la santé.
L’article 3 du même décret nous enseigne que « l’officine, le dépôt ou autre établissement servant de cadre à l’importation ou à la distribution de produits pharmaceutiques fait l’objet d’un agrément délivré par le ministre de la santé.

Fort de l’imbroglio observé dans le suivi, le contrôle et la régularisation des importateurs des produits pharmaceutiques, il importe de réitérer aux Gouvernants que la l’Assemblée mondiale de la Santé a demandé aux pays de réglementer ces activités promotionnelles et à adopter, en 1981, le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel. Ce Code aborde des questions telles que la publicité auprès du grand public, les promotions dans le commerce de détail, le marketing dans le cadre des systèmes de santé et l’étiquetage.

En dépit du Code et des résolutions qui ont suivis, les fabricants de substitus de lait maternel qui disposent d’énormes budgets, continuent d’ignorer allègrement les recommandations internationales et de diffuser des publicités présentant sous un jour trompeur les résultats scientifiqueslaiEn outre, parlant du lait importé en Afrique en général, d’après les données diffusées par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), plus de 6 milliards de personnes consomment du lait. L’Afrique en constitue une plaque tournante. Mais, les africains consomment principalement du lait importé, vu que son marché est inondé par ces produits laitiers. Ceci a des conséquences qu’il faut comprendre pour contrôler sa consommation. Comprendre les risques auxquels on s’expose en consommant du lait implique le questionnement sur sa composition.

Nelson Mandela disait que « rien n’est plus révélateur de l’âme d’une société que la façon dont elle traite ses enfants »

Par mesure de prudence, les autorités gabonaises devrait jeter un regard pointu sur la qualité du lait importé chez nous, car le lait qu’on donne à nos nourrissons presque tous les jours, n’est pas forcement du vrai lait. En effet, la plupart des produits laitiers importés vers l’Afrique sont dilués avec la matière grasse d’origine végétale. Le lait en poudre importé contient plus de 30% de matières grasses. Ce qui en fait du faux lait. Ceci abaisse considérablement la qualité du lait importé. Ce mode opératoire, s’il représente un risque pour la santé des nourrissons, est un avantage pour les multinationales. En effet, celles-ci en profitent pour faire davantage de profits.

En somme, il est peut-être temps pour les autorités gabonaises, de mettre fin aux pratiques commerciales non éthiques utilisées pour promouvoir les substituts de lait maternel pour nourrissons. L’opinion publique exhorte aux gouvernements de veuiller à la stricte application des dispositions réglementaires qui régissent l’importation et la commercialisation des produits laitiers et, de renforcer les mesures coercitives à même de lutter contre l’impunité des contrevenants.

Affaire à suivre…

Valéry M.

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