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Gabon/ Que cache la SEEG derrière les délestages à répétition dans le Grand Libreville ?

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Depuis plusieurs mois, le Grand Libreville est confronté à une série de délestages qui ne cessent de s’intensifier, plongeant les populations dans un désarroi profond. Face à cette situation, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) reste en première ligne, ses explications suscitant néanmoins plus d’interrogations que de réponses. Que cache réellement la SEEG derrière ces interruptions répétées de service ?

Une vue du siège social de la SEEG au centre ville de Libreville.

De sources concordantes, il apparaît que les causes de ces délestages sont plus complexes qu’elles ne paraissent. Outre la dette colossale de 15 milliards de francs CFA due à la société AGGREKO, un fournisseur d’énergie, un problème technique majeur viendrait aggraver la situation : la défaillance d’un transformateur essentiel situé à Tchimbélé.

L’opérateur AGGREKO, réclamant les 15 milliards que lui doit la SEEG.

Le réseau de distribution de la SEEG souffre depuis longtemps d’un manque criant d’investissements en infrastructures. Cependant, le récent échec du transformateur de Tchimbélé révèle une négligence préoccupante dans la gestion technique des installations. Ce transformateur, vital pour l’alimentation en électricité de toute la région du Grand Libreville, aurait affiché des signes de faiblesse depuis plusieurs mois. Pourtant, aucune mesure corrective sérieuse ne semble avoir été prise à temps. Résultat : l’appareil est désormais hors service, accentuant les coupures d’électricité déjà récurrentes. Selon des experts du secteur, cette défaillance technique pourrait à elle seule expliquer une grande partie des délestages actuels.

Mais la situation ne se limite pas à un simple problème technique. La dette de la SEEG envers AGGREKO, qui s’élève à 15 milliards de francs CFA, constitue un autre facteur de ces perturbations. Ce montant impayé aurait poussé AGGREKO à réduire ses livraisons, fragilisant davantage la capacité de la SEEG à satisfaire la demande croissante en électricité. Ce manque à gagner, combiné à la défaillance du transformateur de Tchimbélé, a créé un cocktail explosif dont les répercussions sont désastreuses pour les usagers.

En dépit des promesses répétées des autorités de la SEEG, les délestages persistent, et les explications fournies ne dissipent guère le flou autour de cette crise énergétique. Au-delà des difficultés financières et techniques, se pose la question de la transparence dans la gestion de l’entreprise. L’absence de communication claire sur les véritables causes de ces délestages alimente les spéculations. Si rien n’est fait pour remédier à ces dysfonctionnements, la confiance des consommateurs envers la SEEG continuera de s’éroder, plongeant le Grand Libreville dans une situation encore plus critique.

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