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Gabon/ CNSS : le Président du Sypross, Richard Ndi Bekoung, fait le point suite à la fin du mandat de l’AP, Christophe Eyi.

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Au terme d’une année de mandat consacrée à Christophe Eyi, l’administrateur provisoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), le Président du Syndicat des Professionnels de Sécurité sociale (Sypross), Richard Ndi Bekoung, a tenu à s’adresser à l’opinion publique à travers la presse locale. C’était mercredi 07 juin 2023. Dans son franc-parler, ce dernier n’a pas hésité à mettre à nu les insuffisances criades observées dans l’exercice de la mission assignée à l’actuel AP. De nombreuses zones d’ombre à l’origine de la crise que traverse la structure, ont été à nouveau mises en relief dans le debrief du leader du Sypross, au point où, ce dernier s’est demandé si l’administration provisoire assurée par Christophe Eyi est une utopie ou une réalité ?

Christophe Eyi, Administrateur provisoire de la CNSS.

« Nous regrettons que le personnel de la CNSS soit la principale victime des insuffisances managériales de l’administration provisoire. En effet, nous constatons que certains avantages importants ont fait l’objet de suspension ou de suppression voire de révision unilatérale. A l’exemple du calcul des congés et du 13ème mois. Nous notons que cette posture cavalière de l’Administration Provisoire a plongé de nombreux travailleurs de la CNSS avec leur famille dans des difficultés financières non négligeables, ayant causé plusieurs dommages en matière de scolarité des enfants, paiements de loyers, transport, etc« . A regretté le numéro un du Sypross, Richard Ndi Bekoung.

Pour rappel, c’est au cours du conseil des ministres du 07 juin 2022 qu’avait été adopté trois projets de textes, notamment le projet de décret instituant une administration provisoire de la CNSS dont les missions ont été clairement énumérées pour une durée de 12 mois renouvelable. Conformément au décret N°0156/MSAS du 30/06/2022, il s’agissait : d’Assurer pendant une période de 12 mois la gestion de la CNSS ; Conduire la réforme de la CNSS ; Coordonner et Superviser l’activité des Comtés Techniques, et enfin, accomplir les attributions du Conseil d’Administration et du Directeur Général (article 3 de l’Arrêté N°00011/MSAS du 11 juillet 2022).

Le but de la nomination urgente de Christophe Eyi en qualité d’administrateur provisoire, visait à trouver en 12 mois, le remède capable de traiter les maux détectés à l’issue du diagnostic effectué par l’auditeur et les partenaires sociaux, il s’agit entre autres, de la Dette fournisseur de 10 milliards ; Plus de 5 mille nouveaux droits impayés depuis plus de 4 ans évalués à plus de 10 milliards ; Crédits bancaires de 55 milliards ; Déficit de 20 milliards ; Plusieurs chantiers en arrêt ; Augmentation de 37% des pensions contre une diminution de 6% des cotisations ; Système d’informations non fiable ; Régime de pensions mal paramétré ; Augmentation de la masse salariale ; Augmentation du nombre de retraités…

Vu l’urgence de la situation et les grands enjeux liés à la résolution de la crise que devait affronter l’administrateur provisoire, le Sypross s’était engagé à l’accompagner pour permettre à la
CNSS de retrouver sa prospérité et aux travailleurs de l’Institution de préserver les emplois. Ainsi, le Président du Sypross et son directoire avaient fait des propositions stratégiques qui n’ont jamais été prises en compte. Aussi, il est de bon aloi qu’au terme du mandat de l’administration provisoire, qu’un Bilan soit fait. Aucun bilan d’étape n’a jamais été présenté par l’administration provisoire. Pour ce faire, le Bureau Exécutif du Sypross, avec les outils dont il dispose, a mené un travail minutieux afin d’évaluer les réalisations effectuées par l’administration provisoire et de juger de son efficacité. A Indiqué Richard Ndi Bekoung.

Parmi les attentes non réalisées par l’AD, Christophe Eyi un an durant, il y’a entre autres, le Plan de trésorerie pour garantir la prise en charge dans les délais impartis des pensions et des salaires ; le Bilan comptable à l’actif (créances non recouvrées, immobilisations en cours, participations financières et immobilières) et au passif (dettes) de la CNSS, en vue d’optimiser la situation ; l’Encours des créances de cotisations sociales et autres recettes…

Il y’a également, la Refonte de l’organigramme ; la Classification des personnels sur la base des dossiers administratifs conformes ; Contrats de sous-traitance des biens et services, Charges de fonctionnement et administratif, Charges de fonctionnement de l’action sanitaire et sociale, Coûts de fonctionnement du SMIUR ? Charges de fonctionnement de CNSS IMMO, Programmes d’investissement. Pour ne citer que ceux là.

Outre ces insuffisances, les syndicats déplorent aussi la manière dont ils ont été traités avec une certaine condescendance. Ils ont été parfois instrumentalisés en laissant croire que certains faisaient l’objet d’une certaine attention. « Nous savons aujourd’hui que ces subterfuges avaient pour objectif de gagner en temps pour être facilement renouvelé. Les syndicats ont toujours été exclus à toutes les cérémonies officielles » A lancé le Président du Sypross.

Dans sa communication face à la presse, le Président du Sypross a tout de même ténu a relever un point positif observé dans l’exercice du Christophe Eyi, notamment, sa volonté à conclure un accord avec les partenaires sociaux. Un accord qui devrait aboutir au paiement du 13ème mois à la suite du préavis déposé sur sa table. « Toutefois, nous invitons l’administrateur provisoire au respect des termes de la convention collective et de la volonté du personnel. En effet, le forfait unique tel que souhaité ne saurait se substituer au 13ème mois qui répond à une disposition conventionnelle. Le forfait unique serait-il une prime exceptionnelle de la part de l’administrateur provisoire sortant ? S’est interrogé le leader du Sypross.

Par ailleurs, le numéro un du Sypross a ténu à dénoncer toute manœuvre visant à diviser ou à distraire l’ensemble des agents de la CNSS sur le respect de leurs droits et/ou acquis sociaux.

« Au regard de l’importance du calendrier républicain à venir, nous invitons solennellement Monsieur l’Administrateur Provisoire à ramener la confiance et la sérénité au sein de la CNSS. C’est pourquoi, le Sypross exige l’annulation de la note de suppression du 13ème mois et son paiement intégral. Le Bureau Exécutif du Sypross invite à cet effet, l’ensemble du personnel à une grande mobilisation ce vendredi 09 juin 2023 à 14h 30 au siège de la CNSS » a-t-il conclu.

Valéry M.

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