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Gabon/ Présidentielle 2023 : « Appel au Clergé » la colère du Président du MAM, Abel Mbombé Nzondou, face au refus de Noël Lambert Matha.

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Après avoir annoncé au cours d’une récente déclaration, les couleurs d’une série d’initiatives républicaines envisagées en prélude à la présidentielle 2023, le leader du Mouvement Alternance en Marche (MAM) Abel Mbombé Nzondou et ses troupes vêtues du Rouge, sont passés à l’acte ce samedi 27 mai 2023, en organisant une mobilisation pacifique dénommée « Appel au Clergé » pour son arbitrage lors du scrutin présidentiel à venir. Dans son nouveau paradigme politique digne d’audace, le candidat déclaré à la présidentielle 2023 laisse transpirer l’espoir d’une Alternance Probable. Il promet qu’au bout de la bataille, un miracle qui tire sa source du firmament sera au rendez-vous pour imposer coûte que coûte l’alternance tant souhaitée au Gabon par le peuple de l’opposition. Sauf qu’il faudra d’abord franchir le dikta de Noël Lambert Matha et sa police. La preuve…

Le Conseiller-Porte-parole du Mouvement Alternance en Marche répondant aux questions des journalistes aux côtés de son Président Abel Mbombé Nzondou, (en casquette noir)

« Je détiens ici un document signé par le ministre de l’intérieur, qui nous a interdit d’aller poser notre acte pacifique. C’est vraiment dommage ! Et on parle de liberté ; de liberté individuelle ; de liberté publique. On nous parle des libertés qui sont inscrites dans notre loi fondamentale. C’est regrettable ! Alors nous disons : où va le Gabon ? Et là, je voudrais m’adresser au ministre de l’intérieur, pour lui dire ceci : est-ce qu’il n’a pas honte, de comprendre que les gabonais ont besoin de liberté ? Est-ce qu’il ne peut pas avoir honte de comprendre que les gabonais veulent s’exprimer ? Est-ce qu’il ne peut pas comprendre qu’un jour, il ne pourra plus faire ça ? Est-ce qu’il ne peut pas comprendre qu’aujourd’hui, avec Abel Mbombé Nzondou il ne peut pas faire sa petite magie ? C’est bien de placer les policiers. Nous respectons les forces de police nationale. Et comme le souhait de ceux qui sont hautement placés, ils veulent moutoniser les forces de défense. Mais il n’y aura pas d’affrontement entre nous, nous sommes de grands enfants » à rétorqué le leader du MAM dans une colère froide.

Avant d’ajouter ceci : « Ce que fait le ministre de l’intérieur, est un jeu de cache-cache. Ils nous ont dit que, de temps en temps, il donne la possibilité aux gens de tenir des meetings. Vous pensez que le système PDG-Bongo fait des demandes pour faire un meeting, quand on sait tout ce qu’ils organisent ici et là ? Vous pensez qu’ils font des demandes ? Ils peuvent nous montrer toutes ces démances, même s’ils les fabriquaient ce soir ? Donc voyez-vous, la véritable opposition, c’est nous ! Ils ont peur de nous. Parce qu’ils savent qu’on a pas fait la saleté avec eux. On a pas détruit le pays avec eux. Ce sont eux qui ont détruit le pays. Même quand ils tentent d’aller dans l’opposition, on les reconnaît. Le jeu là, ça assez duré, ça va s’arrêter maintenant ! Donc le renouvellement du Gabon, il va s’imposer maintenant ! Et que nous sachons tous que ce pays, ça fait 33 ans, je vous en ai parlé, 33 ans d’existence démocratique ; 33 ans de Jésus Christ de Nazareth, je vous assure, il y’aura un miracle qui va s’opérer » A martelé le leader du MAM Abel MbombéNzondou.

« Ce qui est intéressant, c’est qu’on a même pas demandé une autorisation au ministère de l’intérieur. Nous avons informé le ministère de l’intérieur, pour dire que nous allons poser tel acte. Et nous avons tout simplement demandé une couverture des forces de police pour sécuriser les trois allées qui mènent vers notre point de rassemblement. Et tout de suite, le ministre a fait un refus, pour dire, comme vous ne m’avez pas demandé, je ne peux pas aussi autoriser les policiers de venir vous assister. Mais au lieu de s’arrêter là, il nous place les forces de police à l’endroit où nous étions sensé attendre l’arrivée de Mgr IBA-BA. Hélas, ou va le monde ? » S’est-il interrogé.

Quant aux contours de l’initiative proprement dite, le leader du MAM s’explique. « L’appel que nous avons dénommé, « L’appel au Clergé » est un appel qui se veut être fondamental. Aujourd’hui est un grand jour ; il faut retenir cette date. Nous sommes le 27 mai 2023. Ce sera une date inoubliable. Nous demandons tout simplement au Clergé d’avoir le temps. Qu’il continue ce qu’il a commencé lors de la présentation des vœux au Président de la République. Qu’il continue à sonner ses cloches. Il y’a eu une première cloche, ensuite une deuxième. Nous attendons une 3ème » a souligné le Président du Mouvement Alternance en Marche, Abel Mbombé Nzondou.

Son conseiller- Porte-parole du MAM n’est pas restée sans voix après les dommages causés par le refus du ministre de l’intérieur : « Nous remercions tous les gabonais qui se sont mobilisés ce 27 mai 2023 à midi. En effet, nous avons lancé un appel au Clergé à travers le Mouvement Alternance en Marche (MAM). Parce que lors du dernier discours de Monseigneur IBA-BA, il a demandé à ce que l’église participe aux élections. Alors nous avons saisi cette opportunité en organisant une marche pacifique pour demander au Clergé de prendre une part active aux élections comme cela se passe au pays voisin, au Congo » a-t-elle indiqué.

Avant de conclure : « Voilà pourquoi nous sommes ici aujourd’hui. Mais il a été dommage pour nous de nous rendre compte que nous ne sommes pas encore au niveau de la démocratie que nous voulons. Parce que, comme vous-même avez pu le constater, il y’a beaucoup d’agents de forces de police qui ont été mobilisés pour nous empêcher de nous exprimer, et pourtant nous sommes venus pacifiquement. Parce que nous pensons qu’il est important que l’église participe aux élections dans ce pays. Nous avons besoin de changement. Et nous croyons que ce pays qui a été remis entre les mains de Dieu, nécessite que l’église soit présente à cette élection« . A-t-elle réitéré.

Valéry M.

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