Pensée Azizetique/ Mauvaise fin de règne des ajeviens : entre détournement et emprisonnement.
Avec des ambitions démesurées, des valeurs douteuses tendant à réinventer la roue sans réelle maîtrise des arcanes du pouvoir, les ajeviens ont-ils fini par tomber dans leur propre piège ? Même si, il faut reconnaitre que ces derniers ne manquaient pas d’imagination pour se la couler douce durant leur règne éphémère. La boulimie financière qui a été la leur, les a amenés à ébaucher des schémas constitutionnels hallucinants, pour la conquête du pouvoir, et ce, en empruntant des raccourcis pernicieux.
Certaines sources proches du palais du bord de mer de Libreville aurait révélé que l’une de leur malice consistait à abolir le scrutin à deux tours par tous les moyens via la Cour constitutionnelle, tout en faisant ingurgiter l’option du suffrage indirect au peuple gabonais en passant par les deux chambres du parlement. Un plan machiavélique qui devait permettre au futur Président de la République de contourner allégrement la réelle volonté du peuple.
Voilà donc qui expliquait la mise sous enteignoir du Parti Démocratique gabonais, et la place importante, voire hégémonique, que prenaient l’Ajev et ses Partis affidés non seulement, au sein du microscosme politique du pays, mais aussi de l’hémicycle.
Pour rappel, pendant la campagne des dernières élections couplées ; locales et législatives, le Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV) et les Sociaux démocrates et (SDG) semblaient disposer de plus des moyens financiers que le Parti démocratique gabonais vu la masse de billets violets qu’ils distribuaient ça et là aux bœufs votants.
Autrement dit, la modification de l’article 48 du code électoral, relatif aux inscriptions sur la liste électorale, a permis à leur deux formations politiques montées de toute pièce en un laps de temps, de transporter massivement les boeufs votants de Libreville vers l’intérieur du pays, tout en les arrosants d’espèces sonnantes et trébuchantes.
Cela dit, les ajeviens auraient tenté de supplanter le PDG, pour l’affaiblir en sourdine pour mieux conquérir le pourvoir. Vu les contours de leur descente aux enfers, on ne peut qu’imaginer que tout ceci était à dessein. De tout évidence, les mentors de l’Ajev, matrice de RV et SDG, ne croyaient plus à la survie d’Ali Bongo, du moins, ils ne pensaient plus que ce dernier pouvait revenir aux affaires.
Pour sûr, les leaders de l’Ajev ne croyaient pas non plus à leurs capacités de sortir vainqueurs d’une élection présidentielle au suffrage universel direct, l’argent ne suffisant pas, vu le grand désamour observé à cette époque entre le peuple gabonais et le régime qu’ils incarnaient. L’astuce aurait alors consisté à envisager, pour le rappeler, à tout Prix au suffrage indirect, en se servant d’un parlement à majorité RV et SDG, et le tour était joué.
C’était là, la ligne rouge qu’il ne fallait pas franchir. Au palais du bord de mer de Libreville, le pot-aux-rose a été découvert ; c’est vrai avec beaucoup de retard, même si, le « prince » s’en était inquiété très tôt, bien même avant l’accident vasculaire cérébral de son géniteur.
Il n’y a d’ailleurs pas que le « cercle familial » qui a pris conscience d’une telle dérive, les français eux aussi, considérés comme des parrains historiques des régimes politiques postcoloniaux. Ces derniers, à ce qui semble, n’étaient pas impliqués dans cette démarche qui pouvait éventuellement donner libre cours aux ambitions démesurées de l’Ajev vers d’autres partenaires, bien qu’étant très jaloux d’un régime constitutionnel légué à leurs ex-colonies et n’entendent pas voir les anglo-saxons ou les lusophones venir marcher sur leurs plates bandes.
Ceci pourrait d’ailleurs expliquer en partie, le séjour de Jean Yves Ledrian à Yaoundé durant ces événements, suivi de l’envoi immédiat d’un émissaire de Paul Biya au palais du bord de mer.
Par ailleurs, face à cette prise en otage du pays par les Bla-boys, en interpellant la France, Jean ping souhaitait que cette dernière fasse pression sur les autorités gabonaises, en les amenant à déclarer la vacance du pouvoir, puisque Jean Ping déclarait : « au terme d’une prétendue tournée républicaine à travers le pays, au cours de laquelle Ali Bongo a été exhibé à l’étape de Nzeng Ayong, je le dis avec tristesse et dégoût, l’occasion a encore été donnée aux gabonais et à la communauté internationale de confirmer l’État d’incapacité d’Ali Bongo ».
Quelque temps après, grande était la surprise la réaction d’Ali Bongo à l’encontre de son très célèbre « messager ». Car, c’est plutôt Bla qui a effectué la fameuse « tournée républicaine » qui a été viré comme un malpropre emportant avec lui tous ses Lieutenant. Comme quoi, les un grand arbre ne tombe jamais sans détruire les arbustes qui sont autour de lui. Quelle triste fin pour les ajeviens en chef !!!
Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon
LIRE CI-APRÈS LA VERSION ANGLAISE DE CET ARTICLE.
Azizetic thought / Bad end to the reign of the Ajeviens: between embezzlement and imprisonment.
With excessive ambitions, dubious values tending to reinvent the wheel without real mastery of the mysteries of power, did the Ajeviens end up falling into their own trap? even if, it must be recognized that the latter did not lack imagination to take it easy during their ephemeral reign. the financial bulimia which was theirs, led them to outline hallucinating constitutional plans, for the conquest of power, and this, by borrowing pernicious shortcuts.
Some sources close to the Libreville seaside palace would have revealed that one of their malice consisted in abolishing the two-round ballot by all means via the Constitutional Court, while making the Gabonese people swallow the option of indirect suffrage passing through themtwo houses of parliament.a Machiavellian plan which was to allow the future President of the Republic to circumvent the real will of the people.
This therefore explained the putting under cover of the Gabonese Democratic Party, and the important, even hegemonic place that the Ajev and its affiliated parties took not only within the political microcosm of the country, but also of the hemicycle.
As a reminder, during the campaign for the last coupled elections; local and legislative, the Rally for the Restoration of Values (RV) and the Social Democrats and (SDG) seemed to have more financial means than the Gabonese Democratic Party given the mass of purple ticketswhich they distributed here and there to the voting oxen.in other words, the modification of article 48 of the electoral code, relating to the registrations on the electoral list, allowed their two political formations set up from scratch in a period of time, to massively transport the voting oxen from Libreville to the interior of the country, whilewatering hard cash.
That said, the Ajeviens would have tried to supplant the PDG, to weaken him quietly to better conquer power. Given the contours of their descent into hell, one can only imagine that this was all on purpose. obviously, the mentors of the Ajev, matrix of RV and SDG, no longer believed in the survival of Ali Bongo, at least, they no longer thought that the latter could return to business.
For sure, the leaders of Ajev did not believe either in their ability to emerge victorious from a presidential election by direct universal suffrage, the money not being enough, given the great lack of love observed at that time between the Gabonese people and the regime they embodied. the trick would then have been to consider, to remind it, at all costs by indirect suffrage, using a parliament with a RV and SDG majority, and that was it.
This was the red line that should not be crossed. at the seaside palace in Libreville, the pot-aux-rose was discovered; it’s true with a lot of delay, even if, the « prince » was worried about it very early, well even before the cerebral vascular accident of his parent.
Moreover, it is not only the « family circle » that has become aware of such a drift, the French too, considered as historical godfathers of postcolonial political regimes. the latter, it seems, were not involved in this process which could possibly give free rein to the disproportionate ambitions of the Ajev towards other partners, although being very jealous of a constitutional regime bequeathed to their ex -colonies and do not intend to see themAnglo-Saxons or Portuguese speakers come to walk on their flowerbeds.This could also partly explain the stay of Jean Yves Ledrian in Yaoundé during these events, followed by the immediate dispatch of an emissary from Paul Biya to the seaside palace.
Moreover, faced with this taking of the country hostage by the Blaboys, by questioning France, Jean Ping wanted the latter to put pressure on the Gabonese authorities, by leading them to declare the vacancy of power, since Jean Ping declared: « at the end of an alleged tourrepublican across the country, during which Ali Bongo was exhibited at the stage of Nzeng Ayong, I say this with sadness and disgust, the opportunity has yet been given to Gabonese and the international community to confirm the state incapacity of Ali Bongo ».
Some time later, great was the surprise of Ali Bongo’s reaction to his very famous « messenger ». Because, it is rather Bla who carried out the famous « republican tour » who was fired like a dirty man taking with him all his Lieutenants. like what, a large tree never falls without destroying the shrubs that are around it. What a sad end for the chief ajeviens !!!
Ali Akbar Azizet, Political investigative journalist, Independent political adviser, specialist in Gabon