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Pensée Azizetique/ Le Sénat, siège d’intrigues, du clientélisme et d’espionnage sur fond de gestion gribouillée ?

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La Chambre Haute du Parlement n’est plus que l’ombre d’elle-même. A ce qui paraît, cette Institution devient au fil des ans le temple des intrigues, du clientélisme et d’espionnage entre les nommés et les élus. Selon les bruits  des coulisses de la première Institution parlementaire de notre pays, tout serait partie de la composition mitigée de son Bureau, où les promus auraient bénéficié du choix hasardeux et immérité de la hiérarchie. Face à cette atmosphère pestilentielle, d’aucuns estiment qu’on aurait fait la part belle au sénateurs nommés dans des différents postes dudit bureau, en passant par des Commissions permanentes et, inter-parlementaires…

Siège de la Haute Chambre de Parlement (Sénat) au Gabon.

En effet, il nous revient qu’au niveau du fonctionnement de ce bureau, on y observerait des récriminations très acerbes sur la questure qui, fonctionnerait à la « va comme je te pousse », en raison de l’apathie et de l’absence de son titulaire, Michel Odinga Ngouengoue, le protégé de Cyriaque Mvourandjami, au point où, bon nombre de sénateurs regrette amèrement le départ de Fernand Joumas dit Salamba, récemment nommé Commissaire de la République ; l’homme qui savait régler les difficultés financières au Trésor public. A t-on appris.

Signe des temps : Georges Rawiri, René Radembino Coniques et rose Francine Rogombe, ne cesseraient de se retourner dans leurs tombes, en constatant avec déception, qu’il faudrait à présent attendre deux ou trois semaines, le mois finissant pour que les sénateurs puissent entrer en possession de leurs frais de cabinets.

Dans la gestion administrative, selon une fuite des opérations de renseignements, les bureaux des Commissions inter parlementaires auraient été constitués sur la base d’un document non signé, attribué dit-on, au Président du groupe parlementaire.

N’est-ce pas un curieux mélange de genre, du fait que le groupe parlementaire PDG, majoritaire au sénat, ne puisse avoir que le pouvoir de proposition en ce qui concerne ses membres ? Autrement dit, pourquoi n’appartient t-il qu »au seul Président du Sénat de procéder à des désignations de membres des Commissions se réclamant de l’institution ? Pour sûr, dans ce cas de figure, nous assistons inéluctablement à une administration de gribouille. Pour preuve, dernièrement, les sénateurs ont été invités à prendre part à un séminaire au palais Léon Mba, siège de l’Assemblée nationale, sans note officielle de désignation de ses membres devant y prendre part.

Du coup, le Sénat semble être devenu le siège des intrigues, du clientélisme et d’espionnage où, les « filous » écoutent en sourdine les propos des sénateurs lésés au travers des portes et des murs. Or, ces derniers ne dénoncent que tout bas, le système clientéliste qui prévaut actuellement. Tant entendu que, seuls les courtisans et autres affidés proches du Président du groupe, bénéficient des missions à l’extérieur, au mépris des Commissions permanentes compétentes.

De toute évidence, tout ceci appelle à la réprobation de certains sénateurs qui prônent l’orthodoxie et, pour qui, le sénat n’est nullement une épicerie d’arrière boutique ; pour ne pas dire une confrérie de cagot qui ternie l’image de la politique du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba au sein de cet hémicycle.

Au regard de cette atmosphère malsaine et, ces pratiques discriminatoires, les semeurs de trouble, qualifiés de complotistes, s’exposeraient à l’article 40 alinéa 3 de notre Constitution. Des dispositions qui pourraient les pousser vers la porte de sortie s’ils n’y prennent pas garde.

À suivre

Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon.

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