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Gabon / Sur les traces du passage de Léon M’ba et Omar Bongo…

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D’après Amal Jean Maurice Mboumba-Ibinda : LE GABON NOTRE CHÈRE PATRIE, UNE FOIS L’INDÉPENDANCE ACQUISE, A CONNU UNE PHASE DE DÉVELOPPEMENT FULGURANTE GRÂCE À DEUX GRANDS HOMMES LEON MBA MINKO ET OMAR BONGO ONDIMBA. GRÂCE À NOS RESSOURCES NATURELLES, ILS ONT POSÉ DES ACTES DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL INDÉLÉBILES.

Amal Jean Maurice Mboumba-Ibinda, Doctorant en Géosciences économiques et politiques… Auteur…

*QUESTIONS*

1/Comment y sont-ils parvenus ?

2/Avec quel potentiel structurel, idéologique et humain ?

3/Pourquoi notre pays est passé de la phase ascendante au déclin ?

4/Que faire, afin que le GABON retrouve une certaine embellie économique sociale et financière, pendant qu’il fait face à plusieurs maux, le Covid-19 entre autres ?

Face à cette problématique, nous n’allons pas adopter une attitude ou une posture de nature à jeter l’anathème sur X ou Y. Car l’œuvre humaine est ainsi faite. Cependant, nous allons tenter d’identifier et d’examiner les points forts et les points faibles ayant entraîné ce déclin social, économique et politique sans toutefois être exhaustif étant donnée l’étendue du sujet.

*DÉCRYPTAGE*

Léon MBA MINKO, le père de l’indépendance de notre Omar BONGO ONDIMBA, un de ses premiers et fidèles compagnons, ont sans complexe mais avec courage positionné le Gabon sur les rails du développement. Ils ont dans un premier temps pactisé avec le colon qui de fait n’envisageait pas cette rupture entre la France et ses colonies. Cette amorce a nécessité le doigté diplômatique de Léon MBA MINKO.

Aussi, a-t-il obtenu toutes les garanties nécessaires pouvant lui permettre d’amorcer le développement de son pays. Le Gabon a collaboré avec les multinationales françaises notamment Elf ACQUITTANE pour exploiter d’énormes gisements de pétrole, d’uranium, de manganèse ainsi que d’autres espèces comme le bois afin de se procurer les ressources financières nécessaires pour le développement de notre pays. Rappelons que cette plateforme à fait l’objet d’après négociations quant aux conditions de répartition des rentes issues de la production et non la transformation de ces matières premières.

Ainsi, Léon MBA MINKO et Omar BONGO ONDIMBA, respectivement premier et second Chefs d’Etat de notre pays, ont pu, tant mieux que mal, doter notre pays du minimum fondamental.

2/Avant d’aborder ce deuxième volet de notre questionnaire, rappelons qu’avant et même quelques années après son indépendance, le Gabon ne disposait d’aucune infrastructure routière, sanitaire ni de communication de qualité.

Tout était à bâtir à comparer avec Brazzaville, Capitale de l’Afrique Équatoriale Française (AEF).

En effet, dans cette ville placée sous le règne colonial, le colon y avait construit hôpitaux, lycées et collèges. Il y avait surtout construit un grand port dans la capitale économique Pointe-Noire et un chemin de fer Congo-Ocean. Celui-ci reliait Brazzaville à Pointe-Noire en passant par Dolisie troisième ville et plus proche géographiquement de MBINDA/MOUNANA/ MOANDA, villes gabonaises productrices des minerais d’uranium et de manganèse.

Cette infrastructure aux relans géopolitiques et stratégiques avait pour rôle de transporter les minerais et le pétrole ainsi extrait des côtes gabonaises et de l’intérieur vers Pointe-Noire. Ces richesses devraient être transformées dans les usines françaises. Les produits finis ainsi obtenus étaient écoulés comme Aujourd’hui d’ailleurs dans les anciennes colonies au profit uniquement de la France.

Aussi, grâce à la détermination et au courage de ces bâtisseurs et malgré cette répartition disproportionnée des richesses issues du sol et sous-sol Gabonais, le Gabon a-t-il acquis le minimum d’infrastructures dont le chemin de fer Transgabonais, la compagnie aérienne Air GABON et construit des villes, quelques routes, centres hospitaliers régionaux, des lycées et collèges ;

Deux universités (UOB/MASSUKU) ainsi que quelques grandes écoles spécialisées.

Ce dispositif non négligeable a non seulement permis à notre pays de former les premiers cadres en vue de son développement mais aussi donné au Gabon, fière allure et image de notoriété en Afrique Centrale et dans le reste du monde.

Deux atouts principaux y ont prévalu :

*LA PAIX*
*L’UNITÉ NATIONALE*

En effet, Léon MBA MINKO et Omar BONGO ONDIMBA qui ont connu dans un premier temps, les effets de la démocratie, ont également apprécié à leur juste valeur, ses limites qui ont failli faire basculer le *GABON* dans *la violence tribale*.

Aussi, Omar BONGO ONDIMBA y a-t-il mis fin et instauré le *parti unique* non pas pour *museler le peuple mais plutôt pour bâtir la cohésion sociale et la paix* dont le pays avait *pleinement besoin pour se construire, se développer*.

3/Comme toute œuvre humaine, ce système à connu autant de succès que d’échecs. Ce qui a conduit Omar BONGO ONDIMBA à changé de paradigme, celui de la *DÉMOCRATIE* que le peuple réclamait déjà suite au *discours de la BAULE* de *François MITTERRAND* et avec la dualité née au sein du PDG entre anciens responsables (Caciques) et la jeune génération (Rénovateurs) d’une part ;

Le PDG dans son entièreté opposé aux cadres issues d’autres associations politiques engagés dans la voie du changement.

Rappelons que ce *changement a eu lieu grâce non seulement à la volonté déterminée d’Omar BONGO ONDIMBA appuyé de jeunes cadres rénovateurs, en tête desquels Ali BONGO ONDIMBA ainsi que des cadres dynamiques et déterminés de l’opposition, j’ai cité : Paul MBA ABESSOLE, OYONO’ABAA, Pierre Louis AGONDJO OKAWE, Pierre MAMBOUNDOU, entre autres*.

Un changement intervenu en Mars 1990 suite à l’organisation à la *cité de la démocratie* de Libreville, de la *Conférence Nationale Souveraine*.

Une Democratie que nous vivons bon gré mal gré aujourd’hui.

Ce qui n’a pas marché et qui plonge le pays dans le déclin économique, social et culturel, c’est une série de dysfonctionnement à la fois structurel, conjoncturel, organisationnel et idéologique.

Dysfonctionnements :

-strurel parceque les acquis bâtis et obtenus au prix fort de nos ressources n’ont pas été préservés et entretenus.

Des édifices détruits ou inachevés ; les nouvelles constructions presqu’inexistantes.

-Conjoncturel parceque l’économie Gabonaise à été perturbée par beaucoup d’événements douloureux notamment par le décès de Léon MBA MINKO et Omar BONGO ONDIMBA.

A ces événements s’est ajoutée la maladie depuis Octobre 2018 du Président de la République actuel, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA et malgré l’embellie progressive.

L’économie Gabonaise à connu une récession à répétition à cause de la chute des prix de ses matières premières dont le pétrole essentiel pour les flux du budget de l’État .

-Orgationnel parceque le Gabon est mal géré.
Effectif pléthorique et mal géré dans la fonction publique ;

Détournements financiers massifs et impunis ;
Secteur économique privé peu structuré et presqu’inoperant ;

Un secteur économique informel déstructuré ;
Une monnaie (FCFA) factotum et inadaptée au commerce international ;

Le chômage massif des jeunes ;
Excès de politisation de la vie publique ;
Déni de la loi en République Gabonaise ;
Traffic d’influence etc.

-Ideologique parceque la population Gabonaise fait plus de Politique qu’elle ne produise.
Plusieurs formations politiques peu de formation civique mais beaucoup de faire paraître ;

Le parti de la majorité manque de détermination, d’initiative et d’ambition pour sa jeunesse au profit de la brimade et du déni militantiste etc.

4/Plusieurs États, y compris les puissances dites occidentales ont connu des temps en temps cette descente aux enfers. Mais ils se sont fait violence avant de se relever.

Évidemment pour y parvenir, il faut s’armer de courage, de détermination et d’esprit patriotique pour le travail et le résultat.

Ne pas tenir compte de ses fondamentaux, c’est sombrer à jamais dans la misère, la médiocrité et la monotonie républicaine.

Si cette analyse vous a touchés, partagez-la sans modération.

Car elle peut aider à instruire ceux parmi nous qui ignoraient encore notre vécu notamment la plus jeune génération.

Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA

Journaliste Économiste, Doctorant en Géosciences économiques et politiques.

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