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Gabon / La gestion de Christine Mba Ndutume, hantée par le spectre de la prévarication.

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Le budget primitif de la Commune de Libreville adopté en recettes et en dépenses le 11 juillet 2019 à hauteur de 27.977.635.180 Fcfa, aura suscité de forts soupçons de la part des conseillers municipaux de l’opposition sur le taux de recouvrement global lié aux prévisions et aux exercices antérieurs. L’administration étant continuelle, c’est à Christine Mba Ndutume, qu’il revient de justifier non seulement le bilan actif des comptes issus de sa marge de manœuvre financière, mais aussi, de présenter le passif mitigé (2018-2019) de ses prédécesseurs, Rose Christiane Ossouka, Léandre Nzué, Serge Williams Akassaga et Eugène Mba. Or, à ce qui semble, la Mairesse de Libreville préfère entretenir le flou et l’opacité sur la gabegie financière décriée en lieu et place d’une gestion orthodoxe ouverte à l’audit de la Cour des comptes. Tout ceci prouve à suffisance que ça sent pas bon à l’hôtel de ville ! Le spectre de la prévarication y règne en ce moment comme à la coutumée. Les têtes risquent encore de tomber !

Ayant constaté d’une part, des incohérences entre les documents présentés par l’actuelle Mairesse de Libreville, Christine Mba Ndutume lors de la session extraordinaire du 11 août 2021, relatifs à l’exécution du budget durant l’année 2018 et ceux de 2019 transmis par Léandre Nzué, le « pensionnaire de la prison centrale » ; Et d’autre part, n’étant pas convaincus des détails contenus dans l’exécution de la gestion globale des recettes municipales au regard de la déliquescence de la ville de Libreville et les revendications fondées des leaders syndicaux de l’hôtel de ville, les conseillers municipaux de l’opposition, en l’occurrence Odette Jeanine Taty Koumba, Emmanuel Ntoutoume Ndong de l’Union nationale (UN) et Faustin Bilie-By-Essone du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) ont saisi la Cour des comptes pour un audit méticuleux et rigoureux en vue de mettre à nu la traçabilité des détournements occultés.

La Chambre provinciale des comptes de Ntoum ayant compétences sur les collectivités locales de l’Estuaire a donc décidé de donner une suite favorable à leur requête, le 21 décembre dernier. Une opération drastique de fouille en gestation qui fait transpirer à bloc la vieille Christine Mba, garante actuelle de gouvernance municipale, et, tous ceux qui ceux qui, de près ou de loin se sentent impliqués dans cet épineux dossier. Car, ces derniers devront répondre devant les juridictions au même titre que Léandre Nzué, en cas de détournements avérés. Rassure un syndiqué dessus de la gestion scabreuse et opaque de Christine Mba Ndutume et ses prédécesseurs.

Comment comprendre la complaisante et la légèreté avec laquelle la protégée d’Ossouka surfe sur les eaux troubles d’une gestion émaillée d’incohérences dont elle a hérité par la force d’un putsch municipal à ciel ouvert ? A t-elle été commanditée pour brouiller les pistes des détournements passifs ? Si oui, à quel prix ? En cas de retournement de situation Pense t-elle pourvoir compter sur la protection d’un mentor aujourd’hui affaibli par les déboires d’une incompétence notoire à la tête de primature ? Vu la dangerosité du « Cheval de troie » qui empeste ce dossier, ne serait-ce pas mieux pour Christine Mba Ndutume d’enlever son corps avant que les choses ne la quittent ?

Pour rappel : D’après les conseillers municipaux de l’opposition « peu avant son incarcération, Léandre Nzue avait programmé le Conseil municipal relatif à la gestion des exercices 2018-2019. Les documents fournis aux conseillers municipaux pour cette activité font état que la subvention de fonctionnement liée à la collecte des ordures ménagères, à l’entretien des véhicules et au matériel spécifique, prévue à 2 958 150 824 francs CFA, bien qu’instruite dans les ressources du plafond budgétaire, n’a pas été reversée à la commune de Libreville en 2018. Et qu’aucun titre de régularisation n’a été émis sur ce chapitre.» avant d’ajouter…

« Contre toute attente, dans le document distribué aux conseillers municipaux lors de la session du 09 octobre 2020, organisée par le premier maire adjoint William Akassaga, assurant l’intérim, laisse transparaitre que cette subvention a fait l’objet d’une inscription dans la loi des finances 2018 de l’Etat. Il s’agit par conséquent de la comptabiliser comme titre de recettes émis. Il est à préciser qu’en 2018, la mairie de Libreville était gérée par l’actuel Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda »

Autrement dit, entre Léandre Zue pour lequel, le résultat de l’exercice annuel est négatif et William Akassaga qui rend positif le même exercice, qui dit vrai ?

En outre, concernant l’exercice 2019, dont la gestion incombait à Léandre Nzue, les comptes examinés lors de la session ordinaire du 11 août 2021, convoquée par Christine Mba Ndutume, présente les mêmes contradictions par rapport aux chiffres fournis par le maire en prison. Dans les documents fournis aux conseillers par celui-ci, il ressort un résultat positif de 2 232 114 877 francs CFA. Pour le même exercice, ceux élaborés et adoptés par le conseil municipal du 11 août 2021, présentent un résultat négatif de moins de 140 593 495 francs CFA. N’est-ce pas grave de telles incohérences budgétaires pour une institution municipale qui se dit orthodoxe ?

Et pourtant, tous ces documents contradictoires ont été élaborés par le même directeur financier de l’hôtel de ville, en l’occurrence Giselle Yolande Mombo. Qu’est-ce qui n’a pas marché !? L’actuelle Mairesse est donc très attendue sur cette patate chaude ! Elle doit prendre ses responsabilités. En plus de justifier sa gestion financière pointé du doigt, elle se doit de contribuer à faire jaillir la lumière et toute la vérité sur le bilan controversé de ses prédécesseurs.

Affaire à suivre…

Valéry M

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