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LE RAYON DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE/ Les universités et grandes écoles Gabonaises privées, quels enjeux et stratégies pour la Nation ?

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Bien avant 1960, le Gabon faisant partie des pays de l’Afrique Équatoriale Française (AEF), dépendait de Brazzaville en tant que capitale politique. C’est lorsqu’il accède à l’indépendance que le premier Gouvernement ainsi que ceux qui suivirent ont commencé à doter le pays des écoles maternelles, primaires et secondaires de qualité. Les enseignants étaient pour la plupart expatriés et la première université du Gabon, l’université Nationale du Gabon (UNG) l’actuelle Université Omar Bongo, fut créée en 1970 par le Président de la République feu Omar Bongo Ondimba.

Grâce à ce dispositif, le Gabon a commencé à former ses propres cadres qui devraient petit à petit remplacer les enseignants et cadres étrangers notamment français.

Au départ, l’accent était mis sur les cadres supérieurs, au détriment des moyens. Ceux qui accedaient au cycle supérieur suite à l’obtention du diplôme de baccalauréat entraient à la seule université Nationale ou dans les universités européennes notamment françaises. La priorité était ainsi accordée aux cadres supérieurs au détriment des cadres moyens ou subalternes.

Les collèges et lycées Techniques presqu’inexistants après les indépendances, vont être construits quelques années plus tard.

Conséquences, le Gabon va longtemps enregistré un déficit important dans ce domaine, d’où l’arrivée massive de la main d’oeuvre étrangère notamment de l’Afrique de l’ouest afin d’y pallier petit à petit car le pays en avait fortement besoin.

Puis le Gabon traversa davantage une période de crise économique ayant entraîné la fermeture de plusieurs centres et écoles professionnelles faute de budget d’entretien.

Le pays a tellement privilégié l’enseignement supérieur et général qu’il se trouve aujourd’hui incapable de faire face à la demande de plus en plus croissante des élèves qui, même après l’obtention du baccalauréat ou du brevet d’études, ne trouvent pas une école supérieure publique professionnelle ou universitaire devant les accueillir. L’université Omar BONGO ONDIMBA n’offre plus de place à tous les demandeurs. Ce dégoût est exacerbé par les grèves à répétition.

LA CRÉATION DES UNIVERSITÉS ET ÉCOLES PRIVÉES UNE BOUÉE DE SAUVETAGE

Avec la création des entreprises privées, le besoin en main d’oeuvre professionnelle et cadres moyens, a poussé les personnes intéressées par l’enseignement professionnel à investir massivement dans le domaine qui était peu connu des Gabonais.

Aujourd’hui en effet, plusieurs établissements ont été créés. Et petit à petit les parents ont commencé, y compris l’état, à opter pour ce secteur, la vie et l’apprentissage des étudiants dans les universités et grandes écoles occidentales devenant de plus en plus coûteux.

IMPACT POSITIF DES UNIVERSITÉS ET GRANDES ÉCOLES PRIVÉES

Au départ, les enseignements administrés par ces écoles et universités étaient quelque peu décriés faute de programmes cohérents adaptés et du personnel suffisamment formé.

Le gouvernement ayant pris conscience de l’apport de ce secteur, a amené et même encouragé les promoteurs à plus d’efforts.

Aujourd’hui le Gabon compte plusieurs centaines de grandes écoles et des dizaines d’universités privées. Un apport très réconfortant pour les parents qui préfèrent garder leur progéniture sur-place.

MISE EN VALEUR DES UNIVERSITÉS ET GRANDES ÉCOLES PRIVÉES

De plus en plus le Gouvernement Gabonais, convaincu de ce que le pays nourrit l’ambition de devenir un de pôle de développement en Afrique notamment centrale, a jeté le dévolu sur la relation formation- emploi. Cette ambition est d’autant plus exacerbée au plus haut niveau de l’État que le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA, à travers le plan accéléré de la transformation du pays, est déterminé à donner de plus en plus de la valeur ajoutée à ce secteur grâce à l’accompagnement des promoteurs.

En effet, depuis bientôt deux ans, le gouvernement a décidé d’orienter les nouveaux bacheliers vers ce secteur tandis que d’autres s’orientent vers les centres de formation qui se créent chaque année.

LES CHARGES ET PRISES EN CHARGE DE L’ÉTAT PEU SATISFAISANTES

Dans certains établissements les charges correspondant aux enseignements ne semblent pas supportables par toutes les catégories sociales notamment les plus pauvres d’où la prise en charge même non exhaustive par l’État à travers les bourses et stages.

Il serait souhaitable que celle-ci soit un peu conséquente. Il est également souhaité que les établissements soient dotés de comités suffisantes notamment dans les domaines de la science et de la recherche universitaire de haut niveau.

LE CORPS ENSEIGNANT PEU SATISFAIT PAR LE TRAITEMENT RELATIF AUX SALAIRES

Dans le secteur des universités et grandes écoles privées, le traitement des enseignants ne semble pas égalitaire. Chaque établissement offrant des salaires et commodités à la tête du client et parfois pas en fonction des curricula et grades.

Le gouvernement, à travers le ministère en charge de l’enseignement supérieur, doit mettre en place des textes législatifs et réglementaires en vue de réguler et intéresser les cadres de haut niveau à consacrer leur expérience et expertise à ce secteur d’excellence.

A cet effet, il se doit également d’accompagner le secteur au moyen des subventions nécessaires à la croissance et au développement des spécialités innovantes.

Car les grandes nations ont connu un essor économique considérable grâce au secteur d’enseignement supérieur privé.

Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA

Journaliste
Économiste
Géopolitologue et Geostratège

LIRE CI-APRÈS LA VERSION ANGLAISE DE CET ARTICLE.

THE RADIUS OF ECONOMIC INTELLIGENCE/ Private Gabonese universities and colleges, what challenges and strategies for the Nation ?

Long before 1960, Gabon being part of the countries of French Equatorial Africa (AEF), depended on Brazzaville as a political capital. it was when it gained independence that the first government and those that followed began to provide the country with quality nursery, primary and secondary schools. the teachers were mostly expatriates and the first university in Gabon, the National University of Gabon (UNG) the current Omar BONGO University, was created in 1970 by the late President of the Republic Omar BONGO ONDIMBA.

Thanks to this mechanism, Gabon has begun to train its own executives who should gradually replace foreign teachers and executives, particularly French.

Initially, the focus was on top management, to the detriment of resources. those who reached the higher cycle after obtaining the baccalaureate diploma entered the National University alone or European universities, particularly French ones. Priority was thus given to senior managers to the detriment of middle or junior managers.

Technical colleges and high schools, which were almost non-existent after independence, were to be built a few years later.

Consequences, Gabon has long recorded a significant deficit in this area, hence the massive influx of foreign labor, particularly from West Africa, in order to gradually compensate for it because the country had strongly needed.

Then Gabon went through a period of economic crisis that led to the closure of several centers and vocational schools due to a lack of maintenance budget.

The country has given so much priority to higher and general education that it is today unable to meet the increasingly growing demand of pupils who, even after obtaining the baccalaureate or the study certificate, do not cannot find a public professional higher education institutionor university to host them.Omar BONGO ONDIMBA University no longer offers places to all applicants. This disgust is exacerbated by the repeated strikes.

THE CREATION OF UNIVERSITIES AND PRIVATE SCHOOLS A LIFELINE

With the creation of private companies, the need for professional labor and middle management, has pushed those interested in vocational education to invest massively in the field which was little known to Gabonese.

Today, in fact, several establishments have been created. And little by little the parents started, including the state, to opt for this sector, the life and the training of the students in the Western universities and large schools becoming more and more expensive.

POSITIVE IMPACT OF UNIVERSITIES AND PRIVATE LARGE SCHOOLS

Initially, the courses administered by these schools and universities were somewhat decried for lack of coherent, adapted programs and sufficiently trained staff.

The government having become aware of the contribution of this sector, brought and even encouraged the promoters to more efforts.

Today Gabon has several hundred large schools and dozens of private universities. a very comforting contribution for parents who prefer to keep their offspring in place.

DEVELOPMENT OF UNIVERSITIES AND PRIVATE LARGE SCHOOLS

More and more, the Gabonese Government, convinced that the country has the ambition to become a pole of development in particularly Central Africa, has set its sights on the training-employment relationship. this ambition is all the more exacerbated at the highest level of the State as the President of the Republic Ali BONGO ONDIMBA, through the accelerated plan for the transformation of the country, is determined to give more and more added value to this sector thanks to the support of promoters.

Indeed, for almost two years now, the government has decided to direct new graduates towards this sector while others are directed towards the training centers which are created each year.

UNSATISFACTORY STATE EXPENSES AND COVERAGE

In some establishments, the expenses corresponding to the lessons do not seem to be bearable by all social categories, particularly the poorest, hence the even non-exhaustive coverage by the State through scholarships and internships.

It would be desirable that this one be a little consequent. It is also hoped that the establishments have sufficient committees, particularly in the fields of science and high-level university research.

THE TEACHING STAFF LITTLE SATISFIED WITH SALARY TREATMENT

In the sector of universities and large private schools, the treatment of teachers does not seem to be egalitarian. each establishment offering salaries and amenities at the customer’s head and sometimes not according to curricula and grades.

The government, through the ministry in charge of higher education, must put in place legislative and regulatory texts in order to regulate and interest high-level executives in devoting their experience and expertise to this sector of excellence.

To this end, it must also support the sector by means of the subsidies necessary for the growth and development of innovative specialties.

Because the great nations have experienced considerable economic growth thanks to the private higher education sector.

Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA

Journalist, Economist
Geopolitologist and Geostrategist

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