Pensée Azizetique/ Le règne d’Ali Bongo Ondimba, sous le sceau du conflit inter-générationnel ?

Du Président Léon Mba, au long règne d’Omar Bongo Ondimba, le Gabon était aux mains des dirigeants qui recouraient aux jeunes élites, et fédéraient toutes les forces vives de la nation, et ce, dans l’optique de créer la synergie inter-générationnelle afin de relever les défis républicains en dépit des insuffisances que l’on pouvait observer dans la gouvernance globale du pays à leur époque. Pour preuve, le premier gouvernement de l’ère Albert Bernard Bongo, devenu, El Hadj Omar Bongo, puis Omar Bongo Ondimba, comptait plusieurs éléments du régime de son prédécesseur, avec une bonne dose de nouveaux venus et de la jeunesse.

Ali Bongo Ondimba et Louis Gaston Mayila, deux générations en rupture …

On y trouvera entre autres, les Léon Mebiame, Jean Stanislas Migolet, Benjamin Ngoubou, Jean Engone, Simon Augé, Paul Maurice Tomo, Vincent de Paul Nyonda, Jean Mboudi, Jean Rémy Ayoune, André Mintsa, Jean Francis Ondo Ndong, Joseph Etoughe, et bien d’autres éléments de la vielle garde de feu Président Léon Mba.

Ces derniers seront progressivement remplacés par Georges Rawiri, bien que ce dernier était déjà de cette vieille garde – Léon Augé, René Randembino Coniquet, Raphaël Mamiaka, Simon Mengome Atome, bonjean François Ondo, Richard Nguema Bekale, Jean François Owono Nguema, Julien Menzui, Antoine Mboumbou Miyakou, Simon Essimegane, Martin Fidèle Magnaga, Paul Malekou, Alexis Mboui Mbouitsi, Louis Gaston Mayila, Théodore Kwaou, Jacques Libizangomo, Jean Boniface Assele, Martin Bongo, Valentin Mihindou Mi Nzamba, Jérôme Okinda, Jean Baptiste Ngomo Obiang, Didjob, Divungui Di Dingue, Paul Malekou, Étienne Moussirou, Émile Kassa Mapessi, Jules Bourdes Ogoulinguende, Jean Pierre Lemboumba Lepadou, Michel Essonghe et bien d’autres encore.

La plupart d’entre eux ont été sous – préfets, préfets, gouverneurs, directeurs généraux d’administration.

Puis, vint le tour des Casimir Oye Mba, Paul Biyoghe Mba, Emmanuel Ondo Metogho, René Ndemezo Obiang, Richard Auguste Onouviet, Doupambi Matoka, Angèle Ondo, Angélique Ngoma, Paulette Missambo, François Engongah Owono, Paul Toungui, Jean Ping, Ali Bongo Ondimba, Pascaline Bongo Ondimba, Jacques Adiahenot, Adrien Nkoghe Essingone, Jean Rémy Pendi Bouyiki, Kakou Mayaza, Jean Eyeghe Ndong, André Mba Obame, pour ne citer que ceux-là. Eux aussi ont franchi des étapes, sans rupture brutale entre générations, avant d’en arriver là.

Dès 2009, suite au décès d’Omar Bongo, et après une élection présidentielle anticipée tumultueuse dont les résultats ont été vivement contestés, a surgi la « Vague émergente » ; « laissez nous avancer » ; « on ne fait pas du neuf avec du vieux », claironnaient ceux qui surfaient au dessus de cette vague.

Puisqu’une génération spontanée de femmes et d’hommes politiques constituant une armature autour du nouveau Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, ce nouveau système à donc décidé d’écarter les héritiers d’Omar Bongo. Autrement dit, tous les compagnons et collaborateurs d’Omar Bongo ; ceux de la fin de son long règne, se sont écartés, car se sentant jetés dans les oubliettes. Laissant ainsi, avancer les « nouveaux émergents ».

Ce fut la première rupture entre les nouveaux venus et les anciens.

Du coup, la plupart de ces derniers sont allés progressivement grossir les rangs de l’opposition, où ils ont développer jusqu’à ce jour une adversité revancharde, hargneuse, jusqu’au boutiste, et ce, à l’idée de vite revenir aux affaires.

Puis, au fil du temps, sont nées des divergences entre « émergents » vu la discrimination qui gangrènait l’entourage du nouveau locataire du palais du bord de mer. Toute chose qui a suscité la révolte de la vague émergente rejetée. Notamment, les membres du Rassemblement Héritage et Modernité. Ensuite, le tour est venu aux Démocrates de quitter le « Navire » qui, pour eux, chavirait déjà. Le Mogabo, qui a voulu en prendre les commandes, a été très vite neutralisé. Il en est de même de L’APR.

C’est alors que va commencer le grand saut dans le vide avec la « cuvée ajevienne ». Laquelle était composée des jeunes gens néophytes aux arcanes du pouvoir, la plupart sans assise politiques, sans expériences, mus par le seul instinct d’assouvir leurs ambitions politiques et satisfaire leur boulimie financière.

Il faut toutefois reconnaître que le pouvoir des Bongo doit sa longévité à la gestion, et entre autre, au soutien de « l’élite gabonaise » issue de toutes ethnies et provinces confondues. Les critères de nomination au gouvernement et dans les administrations publiques et parapubliques dépendent certes du Chef de l’Etat, mais obéissent à des considérations geo- ethniques. C’est ce qui a été baptisé la « Géopolitique ».

Ces élites se renouvellent et se passent le relais dans chaque ethnie, chaque province, voire chaque département du pays. Sortir, pour le moment de cette logique, en soutenant que « l’on ne fait pas du neuf avec du vieux » où que  » qui boude, bouge » c’est une chute dans l’inconnu. Et ce qui devait arriver est arrivé. C’est mal connaitre les mystères de la politique, que de gérer de le pays de la sorte. Car, nul n’a le droit d’enculer la République.

À suivre…

Azizetiquement votre !

Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon.

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5Azizetic thought/ The reign of Ali Bongo Ondimba, under the seal of inter-generational conflict ?

From President Léon Mba, to the long reign of Omar Bongo Ondimba, Gabon was in the hands of leaders who resorted to young elites, and united all the living forces of the nation, and this, with a view to creating synergy between generational in order to meet Republican challenges despite short comings that could be observed in the overall governance of the country in their time. As proof, the first government of the Albert Bernard Bongo era, which became El Hadj Omar Bongo, then Omar Bongo Ondimba, included several elements of the regime of his predecessor, with a good dose of newcomers and youth.

There will be among others, Léon Mebiame, Jean Stanislas Migolet, Benjamin Ngoubou, Jean Engone, Simon Augé, Paul Maurice Tomo, Vincent de Paul Nyonda, Jean Mboudi, Jean Rémy Ayoune, André Mintsa, Jean Francis Ondo Ndong, Joseph Etoughe, and many other elements of the old fire guard President Leon Mba.

The latter will be gradually replaced by Georges Rawiri, although the latter was already from this old guard – Léon Augé, René Randembino Coniquet, Raphaël Mamiaka, Simon Mengome Atome, bonjean François Ondo, Richard Nguema Bekale, Jean François Owono Nguema, Julien Menzui, AnthonyMboumbou Miyakou, Simon Essimegane, Martin Fidèle Magnaga, Paul Malekou, Alexis Mboui Mbouitsi, Louis Gaston Mayila, Théodore Kwaou, Jacques Libizangomo, Jean Boniface Assele, Martin Bongo, Valentin Mihindou Mi Nzamba, Jérôme Okinda, Jean Baptiste Ngomo Obiang, Didjob, Divungui Di Dingue, PaulMalekou, Étienne Moussirou, Émile Kassa Mapessi, Jules Bourdes Ogoulinguende, Jean Pierre Lemboumba Lepadou, Michel Essonghe and many more.

Most of them have been sub – prefects, prefects, governors, directors general of administration.

Then came the turn of Casimir Oye Mba, Paul Biyoghe Mba, Emmanuel Ondo Metogho, René Ndemezo Obiang, Richard Auguste Onouviet, Doupambi Matoka, Angèle Ondo, Angélique Ngoma, Paulette Missambo, François Engongah Owono, Paul Toungui, Jean Ping, Ali Bongo Ondimba, Pascaline Bongo Ondimba, JacquesAdiahenot, Adrien Nkoghe Essingone, Jean Rémy Pendi Bouyiki, Kakou Mayaza, Jean Eyeghe Ndong, André Mba Obame, to name but a few. they too have gone through stages, without a sudden break between generations, before reaching this pointas early as 2009, following the death of Omar Bongo, and after a tumultuous early presidential election whose results were hotly contested, the « Emerging Wave » arose ; « let us move on » ; « We don’t make new with old », trumpeted those who surfed above this wave.

Since a spontaneous generation of women and politicians constituting a framework around the new Head of State, Ali Bongo Ondimba, this new system has therefore decided to dismiss the heirs of Omar Bongo. in other words, all the companions and collaborators of Omar Bongo; those of the end of his long reign, moved away, because feeling thrown into oblivion. Leaving thus, advance the « new emergents ».

This was the first break between the newcomers and the old ones.

As a result, most of the latter gradually went to swell the ranks of the opposition, where they have developed up to this day a revengeful adversity, surly, extremist, and this, at the idea of ​​​​quickly returning to the business.

Then, over time, were born differences between « emerging » given the discrimination that plagued the entourage of the new tenant of the palace by the sea. Everything that aroused the revolt of the rejected emerging wave. In particular, the members of the Heritage and Modernity Gathering. then it was the turn of the Democrats to leave the « Vessel » which, for them, was already capsizing. Mogabo, who wanted to take control, was quickly neutralized. It is the same for the APR.

It was then that the great leap into the void began with the « Ajevian vintage ». which was made up of young neophytes to the mysteries of power, most of them without political foundations, without experience, moved by the sole instinct of satisfying their political ambitions and satisfying their financial bulimia.

It must however be recognized that the power of the Bongo owes its longevity to the management, and among other things, to the support of the « Gabonese elite » from all ethnic groups and provinces combined. the criteria for appointment to government and to public and semi-public administrations certainly depend on the Head of State, but obey geo-ethnic considerations. This is what has been called « Geopolitics ».

These elites renew themselves and pass on the baton in each ethnic group, each province, even each department of the country. Exiting, for the time being, from this logic, by maintaining that « you can’t make something new with something old » or that « who sulks, moves » is a fall into the unknown. and what had to happen happened. It is badly to know the mysteries of politics, to manage the country in this way. Because no one has the right to bugger the Republic.

To be continued…

Azizetically yours!

Ali Akbar Azizet, Political investigative journalist, Independent political adviser, specialist in Gabon.