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LE RAYON DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE/ Partenariat public-privé : Atout ou obstacle pour les petites et moyennes entreprises privées Africaines ?

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Le rôle des sociétés multinationales délocalisées ; leurs stratégies face aux changements climatiques et leurs objectifs pour le moyen et long terme. Depuis que le monde entier est bouleversé par les changements climatiques, les pays occidentaux mesurent de façon réaliste mais voilée, les conséquences de la révolution industrielle des siècles passés sur l’environnement de proximité.

En effet, suite aux deux guerres mondiales qui ont détruit et déséquilibré les économies des pays occidentaux notamment européens, ceux-ci avaient aussitôt mis en place des outils financiers efficaces en vue de la reconstruction économique et sociale de leurs villes et États. Il s’est agit de la création de deux institutions : le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM). D’autres visant les mêmes comme l’Agence Française de Développement (AFD), se sont ajoutées au fil du temps. Objectif principal : développer le tissu industriel et commercial efficace par le financement de leurs économies à moyen et long terme.

L’opération d’envergure notoire consista à produire en grande quantité des biens et services ; de les vendre là où le besoin se faisait sentir notamment en Afrique. Et comme la production en grande quantité des biens et services de toutes natures nécessite l’acquisition au préalable ainsi que la provision en quantité suffisante des matières premières, les entreprises multinationales se sont multipliées et ont migré en masse au moyen des filiales spécialisées dans le monde, particulièrement en Afrique, à la recherche des matières premières et des richesses financières.

LE PÉTROLE, LES MINES ET LE BOIS

Les grandes firmes multinationales ont jeté leur base principalement en Afrique Centrale.

Parmi les pays producteurs de ces matières premières de base, la République du Congo Léopold-ville (actuelle RDC), le Congo Brazzaville, le Gabon…

Durant plusieurs décennies en effet, les produits fabriqués à base du pétrole, du bois, du manganèse, du diamant, produits bruts extraits du sol et du sous-sol de ces pays, ont alimenté des milliers d’usines de France, de l’Allemagne, d’Angleterre, de la Belgique ; les États-Unis, ne jouant qu’un rôle de « détaillant » dans ce commerce.

Les produits ainsi fabriqués aux moindres coûts, étaient vendus dans le monde entier, y compris en Afrique avec en prime, une valeur ajoutée considérable.

L’EXTRACTION DES MATIÈRES PREMIÈRES SOURCE DU SOUS-DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE

En dépit des quantités de matières premières exportées vers l’Occident, les pays africains sont demeurés pauvres. Car les recettes issues de ces transactions ne pouvaient favoriser l’investissement tant souhaité au profit des projets structurants comme les routes, l’immobilier etc. Elles ont plutôt été affectées à la consommation des biens courants et de luxe, la plupart étant importés des pays riches producteurs au détriment des pays africains devenant de plus en plus pauvres.

Parmi les causes on note l’insuffisance ou le manque total des produits et services de première nécessité : eau et électricité ; logement ; écoles et hôpitaux ; transports et même les produits alimentaires ; le tout, se caractérisant par ce que l’on appelle en économie, le « syndrome hollandais » qualificatif attribué aux pays producteurs de pétrole qui, au lieu de se développer, s’appauvrissent dans la richesse de leur sous-sol.

LES ENTREPRISES MULTINATIONALES ET LES TAXES AU PROFIT DE L’ÉTAT

Contrairement à l’illusion née de la coopération entre les entreprises multinationales et les pays africains d’accueil, celles-ci ne paient presque pas d’impôts, l’essentiel des recettes étant transférées (via leurs banques) vers les pays d’origine.

Celles qui sont fortement liées à l’Etat au moyens du ou des contrats de coopération semblent matérialiser cette relation par ce que l’on appelle abusivement « l’aide au développement » .

Il s’agit en fait de l’expression diplomatique attribuée à la dette publique.

Et comme toutes dettes contractées, surtout via le FMI, la Banque Mondiale ou l’Agence Française de Coopération, celles obtenues grâce à la coopération sont assorties de service conformément à l’origine de leur caractère réputé confidentiel et croissant.

LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, CONSÉQUENCES DE L’EXPLOITATION ABUSIVE DU PATRIMOINE ENVIRONNEMENTAL

L’exploitation abusive de l’environnement occasionnée par de nombreuses usines, matières premières locales ; la transformation de la nature par l’urbanisation ; l’utilisation à outrance de la terre, des fleuves et rivières ont occasionné non seulement le gaspillage des biens destinés à la consommation mais aussi la pollution de ces espaces.

Celle-ci exacerbée par l’utilisation non contrôlée des moyens de communication sur mer, dans l’espace et sur terre dont le fonctionnement est rendu possible grâce aux produits chimiques ou dérivés du gaz et du pétrole, à l’origine des émissions de gaz à effets de serre.

De plus, pourtant autre fois considérés comme espace géographique paradisiaque, l’espace géopolitique et social occidental tant prisé par les citoyens du monde, notamment d’Afrique, devient invivable parceque saturé et fortement pollué.

La vie rurale et même urbaine est soumise à rudes épreuves, celle des phénomènes liés aux incendies et inondations. Tandis que plusieurs filiales des multinationales se délocalisent de plus en plus, à la recherche des terres promises, toujours prisées, celles notamment du continent africain.

PLUS DES RESSOURCES, D’INVESTISSEMENT EN AFRIQUE APPAUVRI POUR SAUVER LA PLAN.

Contrairement à l’idée qui germe dans la pensée des dirigeants africains dont les forêts sont encore épargnées par la déforestation sauvage, l’arrivée massive des multinationales et leurs capitaux massifs, n’a pas pour objectif primordial le développement des économies des pays d’accueil.

Au contraire, l’objectif principal des multinationales qui passerait par des contrats de perfidie, de ruse, consisterait à dompter davantage les forêts, les rivières et les savanes destinés à y investir massivement ; d’abriter notamment d’immenses plantations agricoles, des usines de fabrication ou de transformation des matières premières en biens et services tirés de la biodiversité, actuellement très prisés par les citoyens des contrées et villes occidentales contre des emprunts ou dons dont l’équivalent pourrait être exprimé sous forme de dettes.

Ce phénomène pourrait s’étendre dans plusieurs domaines notamment dans les équipements numériques, les grandes surfaces commerciales, les institutions bancaires etc.

LA PETITE ET MOYENNE ENTREPRISE PRIVÉE AFRICAINE SACRIFIÉE

Avec l’arrivée massive des sociétés multinationales délocalisées, la petite et moyenne entreprise privée pourrait ne pas résister à la concurrence déloyale et risquer de subir le diktat présent dans le continent depuis plusieurs décennies.

Malgré le statut d’anciennes colonies occidentales devenues indépendantes, les pays africains éprouvent de nombreuses difficultés à bâtir des économies fortes dont la base repose sur les petites et moyennes entreprises industrielles et commerciales privées.

Face à la concurrence déloyale induite par les filiales multinationales multiples, les pays africains engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique, risquent de voir les taux de chômage accroître de façon exponentielle si des mesures draconiennes, concrètes destinées à protéger et à accompagner ces petites et moyennes entreprises privées pourvoyeuses d’emplois ne sont pas prises à la base.

Aussi, au lieu de stimuler leur croissance, la coopération entre les institutions financières internationales (et les États puissants) avec les pays africains engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique pourrait-elle se traduire par une pauvreté de plus en plus accrue de leurs populations.

Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA

Journaliste
Economiste
Géopolitologue
Geostratège

LIRE CI-APRÈS LA VERSION ANGLAISE DE CET ARTICLE.

THE RADIUS OF ECONOMIC INTELLIGENCE / Public-private partnership : Asset or obstacle for African small and medium private enterprises ?

The role of relocated multinational companies; their strategies in the face of climate change and their objectives for the medium and long term. Since the whole world has been upset by climate change, Western countries have been realistically but veiled in measuring the consequences of the industrial revolution of past centuries on the local environment.

Indeed, following the two world wars which destroyed and unbalanced the economies of Western countries, particularly European ones, they immediately put in place effective financial tools for the economic and social reconstruction of their cities and states. it involved the creation of two institutions: the International Monetary Fund (IMF) and the World Bank (WB). Others targeting the same, such as the French Development Agency (AFD), have been added over time. Main objective: to develop an efficient industrial and commercial fabric by financing their economies in the medium and long term.

The notorious large-scale operation consisted of producing goods and services in large quantities; to sell them where the need was felt, particularly in Africa.

And as the production in large quantities of goods and services of all kinds requires the prior acquisition as well as the provision of sufficient quantities of raw materials, multinational companies have multiplied and migrated en masse through specialized subsidiariesaround the world, particularly in Africa, in search of raw materials and financial wealth.
.*OIL, MINES AND TIMBER*

The large multinational firms have set up their base mainly in Central Africa.

Among the countries producing these basic raw materials, the Republic of Congo Léopold-ville (current DRC), Congo Brazzaville, Gabon…

For several decades in fact, products made from petroleum, wood, manganese, diamonds, raw products extracted from the soil and subsoil of these countries, supplied thousands of factories in France, Germany, England, Belgium; the United States, playing only onerole of « retailer » in this trade.The products thus manufactured at the lowest cost were sold all over the world, including in Africa, with the added bonus of considerable added value.

EXTRACTION OF RAW MATERIALS SOURCE OF UNDER-DEVELOPMENT IN AFRICA.

Despite the quantities of raw materials exported to the West, African countries remained poor. Because the revenue from these transactions could not promote the much-desired investment for the benefit of structuring projects such as roads, real estate, etc. they have instead been allocated to the consumption of everyday and luxury goods, most of which are imported from rich producing countries to the detriment of African countries which are becoming increasingly poor.

Among the causes are the insufficiency or total lack of basic necessities and services: water and electricity; lodging ; schools and hospitals; transport and even food products;
all characterized by what is known in economics as the qualifying « Dutch syndrome » attributed to oil-producing countries which, instead of developing, become impoverished in the wealth of their subsoil.

MULTI-NATIONAL COMPANIES AND TAXES FOR THE BENEFIT OF THE STATE

Contrary to the illusion born of cooperation between multinational companies and host African countries, the latter pay almost no taxes, the bulk of the revenue being transferred (via their banks) to the countries of origin .

Those which are strongly linked to the State by means of the cooperation contract(s) seem to materialize this relationship by what is improperly called « development aid ».

It is in fact the diplomatic expression attributed to the public debt.

And like all debts contracted, especially via the IMF, the World Bank or the French Cooperation Agency, those obtained through cooperation are serviced in accordance with the origin of their reputedly confidential and growing character.

CLIMATE CHANGE, CONSEQUENCES OF THE ABUSIVE EXPLOITATION OF ENVIRONMENTAL HERITAGE.

The abusive exploitation of the environment caused by many factories, local raw materials; the transformation of nature through urbanization; the excessive use of the land, rivers and rivers have caused not only the waste of goods intended for theconsumption but also the pollution of these spaces.This is exacerbated by the uncontrolled use of means of communication at sea, in space and on land, the functioning of which is made possible thanks to chemical products or derivatives of gas and oil, which are the source of gas emissions. greenhouse effects.

Moreover, yet once considered as a heavenly geographic space, the Western geopolitical and social space so prized by the citizens of the world, especially in Africa, is becoming unlivable because it is saturated and heavily polluted.

Rural and even urban life is subjected to harsh tests, that of phenomena linked to fires and floods. While several subsidiaries of multinationals are relocating more and more, in search of promised lands, always popular, especially those of the African continent.

MORE RESOURCES, INVESTMENT IN IMPOVERISHED AFRICA TO SAVE THE PLANET.

Contrary to the idea that germinates in the minds of African leaders whose forests are still spared by uncontrolled deforestation, the massive arrival of multinationals and their massive capital, does not have as its primary objective the development of the economies of the countries of welcome.

On the contrary, the principal objective of the multinationals which would pass by contracts of perfidy, of ruse, would consist in taming more the forests, the rivers and the savannahs intended to invest there massively; to house in particular huge agricultural plantations, manufacturing plants ortransformation of raw materials into goods and services derived from biodiversity, currently highly valued by citizens of Western countries and cities in return for loans or donations, the equivalent of which could be expressed in the form of debt. This phenomenon could extend to several areas, particularly in digital equipment, large commercial areas, banking institutions, etc.

THE SACRIFIED AFRICAN SMALL AND MEDIUM PRIVATE ENTERPRISE.

With the massive influx of relocated multinational companies, small and medium-sized private enterprises may not be able to resist unfair competition and risk being subjected to the diktat that has been present on the continent for several decades.

Despite the status of former Western colonies that have become independent, African countries experience many difficulties in building strong economies based on small and medium-sized private industrial and commercial enterprises.

Faced with the unfair competition induced by multiple multinational subsidiaries, African countries committed to the fight against global warming, risk seeing unemployment rates increase exponentially if drastic, concrete measures intended to protect andsupporting these small and medium-sized private businesses that provide jobs are not taken at the grassroots level. also, instead of stimulating their growth, cooperation between international financial institutions (and powerful states) with African countries engaged in the fight against global warming could result in ever-increasing poverty among their peoplepopulations.

Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA

Journalist
Economist
geopolitical scientist
Geostrategist

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