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LE RAYON DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE/ La révolution de la science économique et ses enjeux actuels.

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L’Intelligence économique, une nouvelle science qui allie la diplomatie agissante à la science économique basique au profit de la puissance des États. Le continent Africain à la croisée des chemins du développement et de la croissance économique.

La science économique basique qui a révolutionnée l’industrie en Occident, ne suffit plus au XXle siècle. Cette science dont les fondements reposent sur quatre concepts principaux :

Le producteur
-Le consommateur
-Le marché des biens et services
-La monnaie pour faciliter les échanges entre le producteur et le consommateur des biens et services.

En effet, le commerce mondial devenu de plus en plus complexe, fait désormais recours à des scénaris et mécanismes stratégiques très complexes, de plus en plus sophistiqués, modernes. Ceux-ci traduisent le concept de plus en plus usité, appelé l’Intelligence économique.

Désormais, et cette affirmation m’engage fermement, la science économique est enrobée de la diplomatie politique, militaire ; des droits de l’homme, de la conquête numérique et de la perfidie insoupçonnée.

Cet arsenal économique et politico-diplomatique démontre à suffisance, la lutte ainsi que la course des États pour la puissance stratégique dans le monde.

La puissance historique de l’après-guerre mondiale.

L’idée lumineuse née de Bretton Woods, qui a donné naissance à deux principales institutions financières internationales, mondiales dénommées Fonds Monétaire International (FMI) Banque Mondiale (BM), a été concrétisée par la mise en place d’un fonds monétaire stratégique. Elle avait par essence pour premier rôle, la reconstruction économique et sociale des pays occidentaux ravagés par les deux guerres mondiales dont l’Allemagne devenue aujourd’hui grande puissance économique au sein de l’Union Européenne.

Contrairement à ce premier rôle mondial, les deux institutions financières internationales sont aujourd’hui placées au cœur du développement et de la croissance (pas toujours évidents) des États dans le monde.

En effet, les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume Uni, la France, qui ont longtemps occupé une place de choix en termes de puissance, s’interrogent sur la mise en mouvement actuelle des mécanismes de puissance des États, avec le retour sur scène de la Russie, grande composante de l’Union Républicaine Socialiste Soviétique. Une néo-puissance que la guerre froide a régénérée ; mise en valeur qui refait surface avec fracas.

L’ingérence des puissances économiques et politiques émergentes.

La montée en puissance sur la scène économique de la Chine, de l’Inde, de la Turquie, de l’Arabie Saoudite et de deux pays Africains situés au sud du Sahara à savoir , le Nigeria et l’Afrique du Sud, oblige les « caciques » à revoir leur copie économique et diplomatique, y compris la copie technologique et idéologique.

Quelques exemples suffisent pour le démontrer.

En effet, les visites du président américain il y a quelques jours en Arabie Saoudite et celle du prince de l’Arabie Saoudite en France alors même que les deux puissances occidentales venaient de condamner fermement le dirigeant saoudien, d’avoir commandité l’assassinat crapuleux d’un journaliste opposant en Turquie.

La raison économique prime sur la raison politique et les droits des humains

Grâce à la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, celle-ci exacerbée par les sanctions très hâtives des pays occidentaux contre la Russie ainsi que les conséquences y relatives, entre autres le blocus observé sur l’exportation du blé ukrainien dans le monde d’une part et d’autre part l’utilisation de son gaz par la Russie comme arme pour cette guerre, pousse les unes et les autres puissances à la retenue, au profit des intérêts de leur peuple à la vie, au bien-être et à la sécurité alimentaire ainsi que dans le monde.

La visite de MACRON en Afrique de l’Ouest et du Centre : une approche de repentance diplomatique et de survie économique.

Deux raisons expliquent la visite d’Emmanuel MACRON au Cameroun, au Benin et en Guinée Bissau alors que les étapes du Gabon et du Congo Brazzaville, ont été annulées, ou reportées (c’est selon) à la dernière minute.

Il y a d’une part la montée en puissance du mouvement panafricaniste dans les anciennes colonies françaises d’Afrique ; et d’autres parts, la mise en place par l’ancienne puissance coloniale, de nouvelles stratégies économiques et diplomatiques pour la survie de l’économie Française au moment où la Russie, la Chine ainsi que d’autres puissances émergentes explorent les merveilles du continent africain.

Partout où il est passé, le président Français a mis un point d’honneur sur la sécurisation du Cameroun, du Benin et de la Guinée.

Les deux premiers font face à des attaques terroristes tandis que le Chef de l’État Guinéen va assurer dans quelques jours l’exercice des fonctions politiques et diplomatiques communautaires à la tête de la CEDEAO.

Un motif supplémentaire, pour renforcer les liens des deux pays au moment où la présence de la France au Burkina Faso, au Mali, au Tchad et, de façon générale en Afrique Francophone, est aux creux de la vague.

D’ailleurs à peine sa visite achevée au Cameroun, on apprend que MACRON vient de nommer un général de l’armée de son pays à la tête de la diplomatie Française au pays de Paul BIYA.

Mieux, des sources sûres annoncent-même que cette nomination serait un signe prémonitoire. Elle consisterait à préparer la succession du fils de BIYA à la tête du Cameroun. Pathétique et pathologique non ?

Le réchauffement climatique et les effets des sanctions de la guerre de l’Ukraine ou l’arbre qui cache la forêt.

Quiconque aura étudié, comme nous venons de le démontrer, l’histoire économique ayant marqué le développement et la croissance vertigineux des pays occidentaux suite aux deux guerres mondiales, peut également comprendre la « ruée vers l’or » de la France en Afrique notamment Francophone.

En effet, le réchauffement climatique planétaire frappe certes les pays africains et leur environnement dont certaines régions comme le Gabon paraissent encore vierges mais celles-ci supportent encore mieux ces effets, à comparer avec ce qui se passe en Occident. Une crise marquée par le réchauffement du climat accompagné de graves incendies des terres et villes entières.

En effet, plus ces effets ont une emprise sur la vie des populations, plus les terres, forêts, mers et océans en sont frappés de pleins fouets alors que la France doit soutenir par tous les moyens son industrie, ses usines, de façon générale son économie afin de faire face à la concurrence et la crise mondiale actuelles, une crise exacerbée par l’augmentation des taux de change de principales monnaie sur le marché financier International ainsi que sur le marché des produits pétroliers.

Aussi, le Président Français a-t-il plus échangé autour des questions liées à la sécurité des pays stratégiques visités ainsi que de la sécurité alimentaire, notamment sur le financement de l’agriculture vivrière en Afrique francophone.

De fait, l’Intelligence économique occupe de plus en plus une place de choix dans ces domaines ainsi déclinés, au détriment de l’économie basique et de la diplomatie classique qui ont longtemps guidé l’action des États modernes en quête perpétuelle de puissance hégémonique, géopolitique et géostratégique.

Face aux enjeux futurs et à la guerre larvée des États qui n’épargne aucun autre, à fortiori les pays Africains, les responsables étatiques et les mouvements associatifs autochtones des jeunes, cadres, intellectuels notamment panafricanistes, doivent coalliser, se former, entreprendre,… afin de ne pas se laisser surprendre.

Tel est le défi auquel s’expose le monde politique et diplomatique, un défi induit par le nouvel ordre mondial et fait place désormais à l’économie durable ; à l’intelligence économique.

Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA

Journaliste
Economiste
Géopolitologue

LIRE CI-APRÈS LA VERSION ANGLAISE DE CET ARTICLE.

 

THE RAY OF ECONOMIC INTELLIGENCE/ The revolution in economic science and its current challenges.

Economic Intelligence, a new science that combines active diplomacy with basic economic science for the benefit of the power of States. The African continent at the crossroads of development and economic growth.

The basic economics that revolutionized industry in the West is no longer enough in the 21st century. This science whose foundations are based on four main concepts:

The producer
-The consumer
-The market for goods and services
– Currency to facilitate exchanges between the producer and the consumer of goods and services.

Indeed, world trade, which has become increasingly complex, now makes use of very complex, increasingly sophisticated and modern scenarios and strategic mechanisms. These reflect the increasingly used concept called Economic Intelligence.

Henceforth, and this affirmation commits me firmly, economic science is coated with political and military diplomacy; human rights, digital conquest and unsuspected perfidy.

This economic and politico-diplomatic arsenal sufficiently demonstrates the struggle as well as the race of States for strategic power in the world.

The historical power of the post-world war era.

The brilliant idea born of Bretton Woods, which gave birth to two main international financial institutions, world called International Monetary Fund (IMF) World Bank (WB), was concretized by the establishment of a fund strategic currency. Its primary role was essentially the economic and social reconstruction of Western countries ravaged by the two world wars, including Germany, which has now become a major economic power within the European Union.

Contrary to this first global role, the two international financial institutions are today placed at the heart of the development and growth (not always obvious) of States in the world.

Indeed, the United States, Germany, the United Kingdom, France, which have long occupied a place of choice in terms of power, are wondering about the current setting in motion of the mechanisms of power of the States, with the return to the stage of Russia, a major component of the UnionSoviet Socialist Republican.a neo-power regenerated by the Cold War; development which resurfaces with a crash.

The interference of emerging economic and political powers.

The rise in power on the economic scene of China, India, Turkey, Saudi Arabia and two African countries located south of the Sahara, namely, Nigeria and South Africa, obliges the « caciques » to review their economic and diplomatic copy, including the copytechnological and ideological. A few examples will suffice to demonstrate this. Indeed, the visits of the American president a few days ago to Saudi Arabia and that of the prince of Saudi Arabia to France even though the two Western powers had just strongly condemned the Saudi leader, of having ordered the heinous assassination of a journalistopponent in Turkey. Economic reason takes precedence over political reason and human rights thanks to the war between Russia and Ukraine, which is exacerbated by the very hasty sanctions of Western countries against Russia as well as the related consequences, among others the blockade observed on the export of Ukrainian wheat in the world on the one hand and on the other handthe use of its gas by Russia as a weapon for this war, pushes one and the other powers to restraint, for the benefit of the interests of their people to life, well-being and food security as well as in the world.

Macron’s visit to West and Central Africa: an approach of diplomatic repentance and economic survival.

Two reasons explain the visit of Emmanuel MACRON to Cameroon, Benin and Guinea Bissau while the stages of Gabon and Congo Brazzaville were canceled or postponed (it depends) at the last minute.

On the one hand, there is the rise of the pan-Africanist movement in the former French colonies in Africa;
and on the other hand, the establishment by the former colonial power, of new economic and diplomatic strategies for the survival of the French economy at a time when Russia, China and other emerging powers are exploring the wonders of African continent.

Wherever he went, the French president made a point of securing Cameroon, Benin and Guinea.

The first two are facing terrorist attacks while the Guinean Head of State will in a few days assume the exercise of political and diplomatic community functions at the head of ECOWAS.

An additional reason, to strengthen the ties of the two countries at a time when the presence of France in Burkina Faso, Mali, Chad and, in general in French-speaking Africa, is at the bottom of the wave.

Moreover, barely finished his visit to Cameroon, we learn that MACRON has just appointed a general of the army of his country at the head of French diplomacy in the country of Paul BIYA.

Better, reliable sources even announce that this appointment would be a premonitory sign. it would consist in preparing the succession of the son of BIYA at the head of Cameroon. Pathetic and pathological no ?

Global warming and the effects of the sanctions of the war of Ukraine or the tree which hides the forest.

Anyone who has studied, as we have just demonstrated, the economic history that marked the dizzying development and growth of Western countries following the two world wars, can also understand the « gold rush » of France in Africa, particularly Francophone.

Indeed, global warming certainly affects African countries and their environment, some regions such as Gabon still seem untouched, but these regions are even more resistant to these effects, compared with what is happening in the West. a crisis marked by global warming accompanied by serious fires of entire lands and cities.

Indeed, the more these effects have a hold on the lives of populations, the more the lands, forests, seas and oceans are hit hard, while France must support by all means its industry, its factories, in general its economy in order to face competition and thecurrent global crisis, a crisis exacerbated by the increase in the exchange rates of the main currencies on the international financial market as well as on the market for petroleum products.

Also, the French President discussed more about issues related to the security of the strategic countries visited as well as food security, in particular on the financing of subsistence agriculture in French-speaking Africa.

in fact, economic intelligence occupies more and more a place of choice in these areas thus declined, to the detriment of the basic economy and the traditional diplomacy which have long guided the action of modern States in perpetual quest for hegemonic power, geopolitics andgeostrategic.in the face of future challenges and the latent war of states which spares no one else, a fortiori the African countries, state officials and indigenous associative movements of young people, executives, intellectuals, in particular pan-Africanists, must coalesce, train, undertake. .. in order to don’t be surprised.

This is the challenge to which the political and diplomatic world is exposed, a challenge induced by the new world order and now giving way to the sustainable economy; to economic intelligence.

Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA

Journalist
Economist
Geopolitical scientist

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