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Gabon / Urgent : L’Omerta du Tribunal d’Oyem sur la disparition d’une octogénaire à Bitam..

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Il est actuellement récurrent que la province du Woleu-Ntem fasse parler d’elle en des termes peu honorables. Une vague de faits-divers y ayant très régulièrement cours à travers ses cinq départements, le comportement des hommes de certains hommes et femmes de lois qui ont pour mission de faire sévir les coupables et les commanditaires de ces actes étonnent par la loi de l’omerta qu’ils imposent au sein du tribunal du Chef-lieu de la province. C’est en tout cas ce qu’il en résulte de pluieurs dossiers dont celle bien connue, quoique pas suffisamment très médiatisée de Marie Claudine Ntsame Nkizogo, une octogénaire disparue à Bitam depuis le 09 octobre 2020.

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«Le Gabon est un État de droit»! C’est une des phrases les plus répandues dans notre pays par les tenants du pouvoir actuel. Sauf que le plus souvent, le Gabon n’a jamais été aussi hors-la-loi que maintenant. La seule fois qu’elle est ainsi martelée, cette phrase, il faut constater que celui qui le crie se trouve du côté de ceux et celles des fils et filles de la République qui se croient malheureusement exemptés de ladite loi qui, en principe, a été conçue égale pour tous. Corrompu à souhait, le système judiciaire gabonais se retrouve à ce jour l’un des plus inopérants du continent. Au point que l’immense majorité de ses justiciables peinent clairement à lui accorder le moindre crédit. Et pour cause…

Voilà par exemple une affaire qui est survenue à Bitam il y’a plus d’un mois. Dame Marie Claudine Ntsame Nkizogo, quatre vingt-ans révolus, malvoyante, malentendant et immobile, disparaissait comme par enchantement de chez elle au quartier « agnizock » à Bitam. La 3è épouse de feu Adrien Zue Mba vit quand même dans une résidence construite par sa fille unique qui s’est depuis longtemps installée en France. Pour autant, cette dernière a mis au service de sa maman, un personnel qui veille au chevet de cette dernière. En somme, la vieille femme vivait chez elle comme dans une maison de retraite pour personnes du 3è âge. À la seule différence que tous les services du personnel composé d’une dame de ménage (nounou logée), gardien etc, étaient régulièrement pris en charge par la fille. Quand la disparition de cette vieille dame est constatée au petit matin, rien, pas même l’échelle trouvée adossée à un des murs de la concession n’a trompé la police dépêchée sur les lieux pour constater. Marie Claudine Ntsame Nkizogo n’avait pas pu quitter son lit miraculeusement. Il s’agissait clairement d’un kidnapping organisé. Mais qui a intérêt à effacer de la sorte une personne aussi âgée et fatiguée qui n’attendait que ses derniers jours soient rompus?

C’est alors que va démarrer une enquête qui fit tout de suite arrêter comme premiers suspects, toutes les personnes qui la fréquentent au quotidien. Marie Bernadette Megno, la nounou de nationalité Camerounaise ainsi que le sujet Burkinabé qui était son vigile. Seul Charles Ngoua Meba, un autre Camerounais présenté comme le cerveau de cette opération d’enlèvement avait pris la poudre d’escampette. Certainement avait-il réussi à traverser la frontière vers son pays. Au nombre des preuves accumulées par l’antenne locale de police judiciaire, des bandes audios et dit-on, des relevés téléphoniques entre le suspect numéro 1 en cavale et une certaine Paulette Abeghe Ndong, présentée comme l’épouse de feu Marcelin Mintsa Nzué qui n’était autre que le fils aînée de la disparue.

À travers ces supports audios qui ont circulé sur les réseaux sociaux quelques jours après le rapt, on entendait des voix de personnes se présentant elles-mêmes comme étant les ravisseurs de la vieille dame. Ils exigeaint pour sa libération, une bagatelle de 20.000.000cfas. Les rapports, de tout temps pour le moins tumultueux entre l’octogénaire et sa belle-fille étaient aussi une solide piste pour le dénouement du mystère autour de cette rocambolesque affaire. Surtout qu’il semble vrai que quelques jours avant cet enlèvement, des relevés téléphoniques auraient prouvé qu’il y’aurait eu transactions finacières entre Paulette Abeghe Ndong et le principal suspect en fuite via mobile monnaie. Cette dernière dont l’animosité vis à vis de sa belle-mère est notoirement connue à Nveze l’aurait-elle poussé jusqu’à financer cet acte odieux? Rien n’est moins sûr. Mais toujours est-il que tous ces éléments à disposition de la justice, devaient facilement aidé à lever le voile sur cette macabre disparition. D’ailleurs, après l’arretstaion de tout ce personnel pour audition, le parquet réussit à fait partir dame Paulette Abeghe Ndong de Libreville pour audition. Une fois entendue au tribunal, elle sera a son tour incarcérée pour nécéssité d’enquête comme tous les autres suspects, exceptée une seule qui se trouvait être en état de grossesse.

À l’heure des curiosités

Cependant, alors que l’enquête ainsi démarrée paraissait progresser, la première curiosité fut qu’un certain capitaine DELIANZA, qui était l’enquêteur principal sur cette affaire, commença subitement à s’en éloigner. Sans aucune raison valable apparente, le capitaine de police n’héisterait pas, selon des proches de ce dossier, à justifier son comportement par le fait qu’il venait à peine de « sortir de l’école ». Un langage qui a cours au Gabon comme pour dire qu’il ne souhaitait pas aussitôt se mettre à dos sa hiérarchie. Qui est donc celui ou ceux qui entravent ainsi au non fonctionnement de la justice gabonaise ? On vous dira que c’est cela le système! Ni plus, ni moins.

Autre curiosité sur cette affaire, dame Paulette Abeghe Ndong est quand même mise aux arrêts à Oyem. Ce qui, en clair, tend à démontrer qu’elle avait très certainement un lien avéré avec les faits. Mais dès lors, comment justifier qu’actuellement, de tout ce beau monde en détention par un parquet, aucune piste n’ait pu, jusqu’à ce jour, conduit, ne serait-ce qu’à un stade assez avancé de ladite anquête ?

Comment est-ce que le tribunal d’Oyem arrive t-il à expliquer à ceux qui suivent ce dossier, que plus d’un mois après ce drame, il n’y ait aucun coupable formellement identifié comme tel ? Les mis en cause, une fois mis en détention provisoire pour nécéssité d’enquête, ne peuvent être relâchés de la sorte au bout de quelques jours seulement, sans qu’à l’issue d’une audiance, les juges et les deux parties aient été officiellement notifiés des raisons qui conduisent à une relaxation pure et simple après qu’ils aient été retenus pour soupçons graves et probablement pour aveux?

Nommée à la tête de ce parquet d’Oyem lors du conseil supérieur de la magistrature du 4 octobre dernier, Perrine Ada Obiang, l’actuelle procureur de la République près le tribunal d’Oyem tient très certainement la vérité avec elle. D’après nos sources, il s’avère malheureusement que cette dernière serait coutumière des faits.

Dans la province de la Ngounié où elle était précédemment en poste, il se dit que seul le « plus offrant » a gain de cause. Aurait-il donc une main invisible et très puissante dernière cette affaire? Rien n’est moins sûr. Surtout que d’après les premiers éléments de notre enquête qui se poursuit autour de cette omerta sciemment imposée, il pourrait même se trouver qu’en même temps qu’un gros bonnet des milieux judiciaires bien connu pour son apétence pour l’argent facile au détriment d’une justice équitable tirerait les ficelles, Paulette Abeghe Ndong pourrait avoir été libérée en catimini grâce aux liens de parenté par alliance qu’elle aurait avec ce gros magistrat véreux.

Sommes-nous encore dans un État de droit lorsque pour des conflits d’intérêt et autres espèces sonnantes et trébuchantes, des gens dont le rôle est de faire justice en viennent aussi lamentablement à refuser ne serait-ce que le droit pour les parties lésées et les familles attristées à faire le deuil de leur proches disparus, à défaut de retrouver vivants leurs êtres chers pris en otages quelque part ?

Bientôt un an que l’affaire du petit Rinaldi Abaga, toujours à Bitam, sous juridiction du même tribunal d’Oyem est sans issue. Ni déclaré mort assassiné, ni retrouvé. Alors que la justice gabonaise est assise sur une montagne d’indices, d’aveux et même de la quasi totalité des présumés coupables. Mais rien ne vient consoler ou édifier définitivement sa famille. Tout compte fait, en abandonnant ainsi leur mission qui est de rendre justice, la justice gabonaise semble avoir fait le choix de donner la liberté aux citoyens eux-mêmes de pratiquer la loi du Talion. Ce qui serait pitoyable et très risqué pour un État que l’on répète à souhait, tel des perroquets, être un État de droit.

Récit/Peuple Infos

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